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Actualités - CHRONOLOGIE

Le comité de surveillance s'est réuni à Naqoura au lendemain de la mort des 2 civils libanais Controverse sur la responsabilité israélienne dans l'attentat de Nabatyeh

Après l’attentat qui a fait deux morts et deux blessés mardi à Nabatyeh, attribué par les autorités libanaises à Israël, le comité de surveillance du cessez-le-feu au Liban-Sud s’est réuni hier soir à Naqoura pour examiner une plainte déposée par Beyrouth sur cette affaire.
Le comité, présidé de nouveau par les Etats-Unis, devait également étudier une plainte déposée par Israël après l’explosion d’une double charge lundi qui avait légèrement blessé trois civils libanais dans la zone occupée et deux miliciens de l’Armée du Liban-Sud.
La réunion se poursuivait encore tard en fin de soirée, les deux parties se rejetant mutuellement les accusations. Les délégués israéliens ont catégoriquement démenti que l’Etat juif soit à l’origine de l’attentat de Nabatyeh alors que les Libanais ont affirmé que des inscriptions en hébreu avaient été découvertes sur l’une des charges qui a été désamorcée.
La délégation libanaise a également assuré que le lieu de l’explosion se trouvait à trois kilomètres d’une position israélienne à partir de laquelle il était possible de s’infiltrer jusqu’à Nabatyeh.
Mardi, à 11h30, une forte explosion avait secoué la ville de Nabatyeh. Selon un communiqué de l’armée, trois charges de 15 kg d’une matière non déterminée et déposées près d’un immeuble en chantier sur l’avenue Nabih Berry, dans l’est de la localité, ont sauté en même temps, tuant deux ouvriers qui travaillaient sur le chantier, Ibrahim Abi Nassereddine et Maged Mahmoud Jaber.
Deux autres personnes qui passaient en voiture à proximité du lieu de l’explosion, Ismaïl Mohammad Ismaïl et son épouse Fatima Hussein Ismaïl, ont été grièvement blessées.
Selon le communiqué, les artifiers dépêchés sur les lieux ont découvert une quatrième charge de fabrication israélienne et l’ont désamorcée.
Cet attentat a suscité une vague de réprobation dans les milieux politiques du pays qui ont accusé Isaël de l’avoir perpétré. De source gouvernementale, on a estimé qu’il s’agissait d’une «violation flagrante» de l’accord du 26 avril 1996, qui interdit aux belligérants de prendre pour cible des civils.

Raids aériens

Pendant que le comité était réuni, l’aviation israélienne a bombardé, pour la deuxième fois en 24 heures, des positions du Hezbollah au Liban-Sud, sans faire de victime hier.
Un chasseur-bombardier israélien a largué vers 14 heures deux missiles air-sol près de Mazraat Aaqmata, sur les hauteurs de l’Iqlim at-Touffah, a indiqué la police.
Un quart d’heure plus tard, deux missiles ont visé le même objectif, tandis que des nuages de fumée s’élevaient de l’Iqlim at-Touffah.
Mardi, une Libanaise de 23 ans, Mariam Ibrahim el-Khechn, avait été blessée lors d’un raid aérien israélien sur les environs d’Aïn Tiné, dans la Békaa-Ouest.
Depuis le début de l’année, l’aviation israélienne a mené quatorze séries de raids au Liban, la plupart contre le Hezbollah, qui ont fait un mort dans les rangs des combattants libanais et cinq blessés, dont quatre civils libanais, selon un décompte de l’AFP.
Par ailleurs, le Hezbollah a affirmé hier ne pas avoir eu de pertes mardi soir lors d’un accrochage avec une patrouille israélienne au Liban-Sud, contrairement aux déclarations d’un porte-parole militaire israélien.
«Si la Résistance islamique avait eu des martyrs dans ses rangs, elle l’aurait annoncé. Nous ne cachons pas nos pertes», a affirmé à l’AFP un porte-parole de la branche militaire du Hezbollah.
A Tel-Aviv, un porte-parole militaire israélien avait indiqué auparavant que deux combattants du Hezbollah avaient été tués et plusieurs autres blessés mardi soir lors d’un accrochage avec une patrouille israélienne aux abords septentrionaux de la zone occupée.
Le Hezbollah a affirmé pour sa part avoir tendu une embuscade à une patrouille israélienne de 15 hommes qui étaient sortis hors de la zone de sécurité, affirmant avoir fait des «tués et des blessés» dans les rangs des militaires.
Depuis le début de l’année, onze combattants anti-israéliens ont été tués au Liban-Sud dont neuf du Hezbollah. L’armée israélienne a pour sa part eu six tués et l’ALS cinq morts, selon un décompte de l’AFP.
Après l’attentat qui a fait deux morts et deux blessés mardi à Nabatyeh, attribué par les autorités libanaises à Israël, le comité de surveillance du cessez-le-feu au Liban-Sud s’est réuni hier soir à Naqoura pour examiner une plainte déposée par Beyrouth sur cette affaire.Le comité, présidé de nouveau par les Etats-Unis, devait également étudier une plainte...