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Actualités - CHRONOLOGIE

Velayati l'a annoncé hier après un entretien avec le chef du gouvernement Hariri en juin à Teheran

Le premier ministre Rafic Hariri doit effectuer sa première visite officielle en Iran avant fin juin, a annoncé hier à Beyrouth le ministre iranien des Affaires étrangères Ali Akbar Velayati.
Il s’agira, notons-le, de la première visite en Iran d’un responsable libanais de ce rang depuis la révolution islamique de 1979.
Plusieurs membres du gouvernement s’étaient néanmoins rendus en visites de travail à Téhéran et le ministre de l’Intérieur Michel Murr avait représenté le Liban à l’inauguration, en mai 1996, de la «nouvelle route de la soie».
M. Hariri «a accepté de se rendre pour la première fois en visite officielle en Iran avant fin juin. Nous accordons une grande importance à cette visite», a déclaré à la presse M. Velayati au terme d’un entretien avec le chef du gouvernement.
«Nous espérons qu’elle permettra de réactiver la commission économique conjointe», a ajouté le chef de la diplomatie iranienne, qui avait entamé mardi une visite de deux jours au Liban.
Le ministre iranien a en outre indiqué que M. Hariri avait également accepté de participer au prochain sommet de l’Organisation de la conférence islamique (OCI), prévue en décembre à Téhéran.
M. Velayati avait transmis mardi une invitation du président iranien Ali Akbar Hachémi-Rafsandjani au chef de l’Etat Elias Hraoui à prendre part à ce sommet et indiqué par la suite que M. Hraoui lui avait fait part de son acceptation.
Ces développements marquent l’ouverture d’une nouvelle ère dans les relations officielles entre Beyrouth et Téhéran, traversées périodiquement de tensions. En juillet dernier, M. Hraoui avait accusé l’Iran d’ingérence dans les affaires intérieures libanaises et M. Hariri avait critiqué le fait que la République islamique accorde une assistance à ses partisans au Liban sans passer par les canaux officiels libanais.
Le nervosité des dirigeants libanais à l’égard de Téhéran s’était surtout manifestée à la suite de l’opération israélienne des «Raisins de la colère» en avril 1996, des émissaires iraniens ayant procédé à la distribution de l’aide accordée par leur pays à la population du Liban-Sud par le biais du seul Hezbollah.
M. Velayati est arrivé mardi au poste-frontière de Masnaa, où il a été accueilli par son homologue libanais Farès Boueiz. Il a eu par la suite des entretiens avec ce dernier au palais Bustros.
A la fin de cette rencontre, M. Boueiz a indiqué dans une déclaration qu’il avait procédé avec M. Velayati à un échange de vues sur la situation dans la région «à la lumière de l’escalade israélienne».
De son côté, M. Velayati a estimé «le moment opportun pour intensifier les échanges de vues entre pays amis dans la région en raison des nouvelles agressions israéliennes».
A la question de savoir si l’Iran envisageait de former avec la Syrie une nouvelle alliance régionale pour faire face à «l’axe tripartite» entre les Etats-Unis, Israël et la Turquie, le chef de la diplomatie iranienne a répondu: «Nous n’avons pas parlé de la formation d’une nouvelle alliance dans la région, mais la relations fraternelle et amicale qui lie l’Iran, la Syrie et le Liban et d’autres pays de la région est bien connue».
Mardi soir, M. Velayati s’est rendu au palais de Baabda où il a été reçu par M. Hraoui, avant de rencontrer le chef du Parlement Nabih Berry à son domicile à Aïn el-Tiné. Il a par la suite été convié par M. Boueiz à un dîner à l’hôtel Bristol, en présence notamment des députés Nabil Boustany, Sayed Akl, Omar Moussaoui, Abdel Latif Zein, Zaher el-Khatib, Hussein Yatim et Bahaeddine Itani.
Hier dans la matinée, M. Velayati a été reçu par M. Hariri, puis il a rencontré à l’ambassade d’Iran une délégation du Hezbollah conduite par son secrétaire général cheikh Hassan Nasrallah, avant de quitter le Liban en milieu de journée pour se rendre à Damas.
Le chef de la diplomatie iranienne, après Beyrouth, s’est rendu à Damas où il a été reçu par le président Hafez el-Assad, auquel il a remis un message du président Ali Akbar Hachémi-Rafsandjani sur «les récents développements et les questions d’intérêt commun», ainsi que l’a indiqué à la presse une source officielle syrienne.
M. Velayati, qui a également rencontré son homologue syrien Farouk el-Chareh, a souligné dans une déclaration à l’agence SANA «la nécessité de concertation» entre Téhéran et Damas pour faire face «aux développements» dans la région, en allusion à la coopération militaire israélo-turque.
M. Velayati a ajouté qu’il était «important de transmettre les points de vue et les résultats» de sa visite en Egypte et au Liban «aux frères syriens pour coordonner leurs actions dans l’avenir», selon SANA.
Le ministre iranien a quitté la Syrie dans la soirée pour le Yémen, dernière étape de son actuelle tournée.
La visite de M. Velayati lundi et mardi au Caire a permis aux deux pays de reprendre langue pour la première fois depuis 1979 et de discuter «franchement» de leurs divergences mais un prochain dégel de leurs relations semble exclu.
A l’issue d’un entretien d’une heure et demie du président Hosni Moubarak avec M. Velayati, le chef de la diplomatie égyptienne Amr Moussa a écarté un rétablissement des relations diplomatiques et même une poursuite des contacts au niveau bilatéral.
Le premier ministre Rafic Hariri doit effectuer sa première visite officielle en Iran avant fin juin, a annoncé hier à Beyrouth le ministre iranien des Affaires étrangères Ali Akbar Velayati.Il s’agira, notons-le, de la première visite en Iran d’un responsable libanais de ce rang depuis la révolution islamique de 1979.Plusieurs membres du gouvernement s’étaient néanmoins...