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Actualités - CHRONOLOGIE

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L’émissaire américain Bill Richardson a entériné hier la chute annoncée de Kinshasa en déclarant qu’il préparait «l’arrivée en douceur» des rebelles zaïrois dans la capitale.

«L’objectif de ma mission d’urgence est de préparer l’arrivée en douceur des rebelles de M. Kabila lorsqu’ils parviendront à Kinshasa, de manière à éviter le chaos et une effusion de sang», a dit l’émissaire de la Maison-Blanche à l’issue d’un entretien avec Laurent-Désiré Kabila à Lubumbashi, dans l’est du Zaïre.
L’ambassadeur des Etats-Unis à l’ONU avait auparavant rencontré le chef des forces armées rwandaises, le général Paul Kagamé.
Il a quitté Lubumbashi à destination du Botswana pour y rencontrer le président ougandais Yoweri Museveni, actuellement en visite dans le pays.
Le Rwanda et l’Ouganda sont deux des principaux soutiens aux rebelles tutsis zaïrois.
Laurent Kabila a affirmé hier que ses troupes se tenaient prêtes à donner l’assaut sur Kinshasa dans les deux à trois jours qui viennent et qu’elles chasseraient Mobutu par la force s’il le fallait.
«Si Mobutu remet le pouvoir avant notre entrée dans Kinshasa, je garantirait sa sécurité et celle de sa famille biologique. Dans le cas contraire, nous le chasserons et l’humilierons», a-t-il décalré lors d’une conférence de presse à Lubumbashi.
«J’appelle une nouvelle fois Mobutu à me remettre le pouvoir pacifiquement. S’il ne le fait pas, mes forces se tiennent prêtes à entrer dans Kinshasa dans les deux à trois jours qui viennent», a-t-il ajouté.
Les unités avancées de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo-Zaïre (AFDL) se trouvent à moins de 60 km de l’aéroport de Kinshasa, qui est lui-même situé à 25 km du centre-ville.
La capitale était calme hier, chacun vaquant à ses occupations normales. On ne signalait par ailleurs aucune activité militaire inhabituelle dans le centre-ville.
Des témoins ont vu néanmoins des unités de la garde présidentielle se déployer sur un pont à une trentaine de kilomètres de la capitale, sur la route de Kengé.
Des camions transportant un lance-roquettes, des munitions et des armes ont quitté Kinshasa à vive allure dans la direction de Kengé.
Des détachements américain, belges français et britannique sont déployés au Congo dans l’éventualité d’une évacuation des ressortissants étrangers de Kinshasa.
Le maréchal Mobutu est rentré hier du Congo, au lendemain de sa première rencontre avec le chef des rebelles sur un navire sud-africain, l’Outeniqua.
Son premier ministre, le général Likulia Bolongo, l’a accueilli à son arrivée à l’aéroport de Kinshasa, dont l’accès avait été strictement limité. Mobutu a ensuite gagné le centre-ville à bord d’une voiture aux vitres teintées.
Le chef de l’Etat zaïrois s’est engagé dimanche à remettre le pouvoir à un successeur élu au terme d’un processus de transition démocratique. Laurent Kabila insiste de son côté pour que le régime de transition soit placé sous son autorité dès la démission de Mobutu, auquel il a donné huit jours pour se prononcer sans pour autant décréter de cessez-le-feu sur le terrain.
Une nouvelle rencontre est prévue d’ici une dizaine de jours sur l’Outeniqua en vue d’«aplanir les divergences entre les deux parties», selon les termes du président sud-africain Nelson Mandela, médiateur des discussions.
L’émissaire américain Bill Richardson a entériné hier la chute annoncée de Kinshasa en déclarant qu’il préparait «l’arrivée en douceur» des rebelles zaïrois dans la capitale.«L’objectif de ma mission d’urgence est de préparer l’arrivée en douceur des rebelles de M. Kabila lorsqu’ils parviendront à Kinshasa, de manière à éviter le chaos et une effusion de...