Reprenant le slogan de la journée mondiale de la presse, «pas de liberté sans liberté de presse», MM. Baalbaki et Karam ont dénoncé les pressions de tous genres exercées contre les journalistes au Liban et dans le monde. «C’est parce que le verbe a un grand pouvoir que le pouvoir autoritaire le combat, déclare le communiqué conjoint. Les autorités s’opposent au verbe par la répression et le meurtre, par les tentatives de corruption, ainsi que par la surveillance étroite toujours pratiquée dans 48 pays contre 73 l’année dernière. Jusqu’en 1995, le nombre de journalistes martyrs était de 72. Aujourd’hui il est passé à 276 avec l’assassinat d’un grand nombre de journalistes en Algérie».
Par ailleurs, les associations «Nouveaux droits de l’homme-international» et «Fondation des droits de l’homme et du droit humanitaire», ont fait paraître, à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse, le communiqué suivant: «Nos deux institutions renouvellent leur appel aux autorités libanaises afin de respecter l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme et de consolider cette liberté dans la pratique quotidienne du gouvernement.
«Nous sommes inquiétés par les violations continues et les atteintes plus fréquentes à la liberté de presse. Les arrestations arbitraires et les procès intentés à l’encontre des journalistes devant le Tribunal militaire sans aucun fondement juridique nous préoccupent de plus en plus, surtout qu’au Liban, il existe une législation et une cour spéciale pour les journalistes.
«Nous rappelons à tous les responsables de l’ordre public de se conformer à l’obligation de respecter la liberté de tout journaliste et de punir publiquement et sans indulgence tout abus.
«Bien que la censure directe diminue, il est inquiétant de constater que cette diminution s’accompagne d’une augmentation catastrophique de l’autocensure, ce qui constitue un danger réel et imminent pour les libertés au Liban connu encore il y a quelques années comme une oasis de liberté dans un désert de dictatures et de pseudo-démocraties.
«Nous appelons enfin toutes les composantes de la société civile pour qu’elles jouent son rôle de soupape de sécurité contre toute offensive visant les libertés et les droits de l’homme», conclut le communiqué.
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