Les débats ont notamment été axés sur les moyens d’accroître les recettes de la Caisse mutuelle des municipalités financée à partir d’une taxe de 6% perçue par le ministère sur les primes d’assurances.
Dans ce cadre, M. Demerdjian a noté que «le total déclaré des primes perçues par les compagnies d’assurances au Liban ne dépasse pas 2,5% du produit national brut alors qu’il atteint 10% dans les Etats européens». M. Demerdjian a informé M. Zakhour que son ministère s’apprête à «adopter, en coordination avec le ministère des Finances, des mesures destinées à rectifier cette situation».
M. Zakhour devait réaffirmer à M. Demerdjian «la disposition des compagnies d’assurances à collaborer au plus haut point».
Il reste que M. Zakhour a fait remarquer à M. Demerdjian que le problème est dû à «l’existence d’un marché noir de l’assurance» et à «la non-application de la loi sur l’assurance automobile obligatoire».
Dans une déclaration faite ensuite à la presse, M. Zakhour a indiqué que «les compagnies d’assurances ont versé en 1996 environ quatorze millions de dollars de taxes municipales et un montant presque équivalent au ministère des Finances en timbres fiscaux». Il a dénoncé sur ce plan le fait que «des compagnies d’assurances travaillant sur le marché noir ou sur le marché dit parallèlle ont distribué des dizaines de milliers de cartes d’assurance-maladie et d’hospitalisation sans verser une seule livre au Trésor».
«Ce qui se produit sur le marché noir constitue de la piraterie contre laquelle nous luttons depuis plusieurs années», a conclu M. Zakhour.
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