Dans une interview au New York Times Sfeir : recouvrer la souveraineté

Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a affirmé devant les personnalités et délégations qu’il a rencontrées hier à Bkerké que «la visite du pape aura des retombées bénéfiques au Liban. Cette visite est importante pour l’histoire de la chrétienté orientale et plus particulièrement pour le Liban dont le Saint-Père a toujours défendu les intérêts auprès des instances internationales», a dit le patriarche.
Mgr Sfeir a reçu hier le comité national de Gébrane, élu dernièrement, M. Gebrane Tok, député de Bécharré, ainsi que M. Joseph el-Am, secrétaire aux affaires extérieures du Bloc national.
Par ailleurs, le patriarche maronite, dans une interview accordée au «New York Times», a exprimé l’espoir de voir «l’exhortation apostolique aider le Liban à recouvrer sa souveraineté politique et territoriale».
En réponse à une question, Mgr Sfeir a indiqué que «tôt ou tard, les Syriens auront à quitter le Liban et cela ne devrait en rien perturber le paysage politique libanais car chrétiens et musulmans continueront à vivre ensemble en paix».
Le prélat maronite a enfin précisé qu’«au Liban, aucune minorité ne peut s’arroger le droit de gouverner à elle seule, car ce serait la fin d’un pays où la coexistence des différentes communautés a toujours constitué la clé de voûte du système politique, considéré comme modèle à imiter à travers le monde».