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Actualités - CHRONOLOGIE

Tel-Aviv s'inquiète : le processus de paix est mort et Israël se trouve isolé (photo)

«Le processus de paix est mort» et «Israël se trouve isolé, sans partenaires dans le monde arabe»: cette constatation en forme de cri d’alarme a été faite par un haut responsable du ministère israélien des Affaires étrangères. Le président égyptien, lui, est tout aussi inquiet face aux «énormes dangers qui se profilent à l’horizon», mais seulement si l’Etat hébreu poursuit sa politique du «fait accompli». Alors qu’étaient lancés ces deux avertissements, l’émissaire des Quinze Miguel Angel Moratinos, poursuivant sa tournée dans la région, rencontrait les responsables syriens, et à leur tête le président Hafez el-Assad.
Selon la radio publique israélienne, le chef du département des études politiques au ministère des Affaires étrangères David Afek, lors d’une réunion avec les hauts responsables de son département, a estimé que «le processus de paix est mort» et que «la position d’Israël dans le monde ne cesse de se dégrader».
«Israël se retrouve isolé, sans partenaire dans le monde arabe, dans les pays occidentaux et même aux Etats-Unis», a ajouté M. Afek. Selon lui, Israël doit prendre une «initiative politique afin d’expliquer au monde dans quelle direction le gouvernement compte aller, faute de quoi la situation d’Israël ne pourrait qu’empirer», a poursuivi ce haut responsable, cité par la radio.
Le président Moubarak, pour la deuxième fois cette semaine, a mis en garde contre «les énormes dangers qui se profilent à l’horizon», ouvrant la voie «aux pires éventualités».
«Si on ne fait pas prévaloir la sagesse et la raison, si on n’arrête pas la politique du fait accompli, pour reconstruire les ponts de la confiance, le danger empirera car le désespoir et le sentiment d’injustice sont dangereux et poussent à des situations difficiles à contrôler», a-t-il souligné dans un discours prononcé à la veille du 1er mai devant les syndicats égyptiens.
«L’atteinte au droit des peuples dans ce qu’ils ont de sacré attise les sentiments religieux et nuit à la crédibilité de la paix», selon lui. Il a dénoncé «les énormes dangers qui se profilent à l’horizon à cause du non-respect des fondements de la paix affirmés à Madrid (où avait été lancé le processus de paix en 1991), notamment le principe de la terre contre le paix».
«Les peuples ne peuvent accepter une paix qui ne garantisse pas leurs droits, a-t-il insisté. La violation des accords débouche sur le manque de confiance».
M. Moubarak a fait porter à Israël la responsabilité des affrontements qui ont lieu épisodiquement dans les territoires palestiniens «à cause de la poursuite de la colonisation, de la violation des droits des Arabes musulmans et chrétiens à Jérusalem».
Cette violence «devait être évitée, car elle instaure une atmosphère peu propice à la cohabitation».
Il a souligné que le gel des négociations de la Syrie et du Liban avec Israël «n’est pas moins dangereux» car il peut pousser «les ennemis de la paix de part et d’autre à persister à détruire le processus de paix».
A Damas entre-temps, l’émissaire de l’Union européenne était reçu par le président Hafez el-Assad, après avoir rencontré le vice-ministre des Affaires étrangères Adnan Omrane puis le chef de la diplomatie Farouk el-Chareh. Devant les journalistes, M. Miguel Angel Moratinos a déclaré vouloir travailler avec la Syrie à «une paix globale au Proche-Orient», ajoutant: «J’ai dit (à M. el-Chareh) que le volet syrien (des négociations avec Israël) est tout aussi important que les autres volets». M. Moratinos a souligné encore que l’UE avait sur la question «certains idées», refusant de fournir des précisions sur celles-ci.
La proposition des Européens, qui vise à rapprocher les positions, aujourd’hui très éloignées, des Arabes et des Israéliens, prévoit le «retrait complet des territoires arabes occupés en échange d’une pleine sécurité».
«Il y a eu certaines malentendus quant à notre proposition, d’aucuns ayant prétendu qu’elle ne prévoyait de garantir que la sécurité d’Israël, alors que l’initiative (de l’UE) appelle à une sécurité égale et mutuelle pour tous», a indiqué M. Moratinos.
L’émissaire européen doit se rendre aujourd’hui jeudi à Palmyre pour une visite touristique. Il quittera samedi Damas.
(AFP, Reuter)
«Le processus de paix est mort» et «Israël se trouve isolé, sans partenaires dans le monde arabe»: cette constatation en forme de cri d’alarme a été faite par un haut responsable du ministère israélien des Affaires étrangères. Le président égyptien, lui, est tout aussi inquiet face aux «énormes dangers qui se profilent à l’horizon», mais seulement si l’Etat...