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Actualités - CHRONOLOGIE

A moins de quatre semaines du premier tour des législatives en France La Droite accentue son option libérale et la Gauche tente de masquer ses divergences

La gauche et la droite françaises ont chacune affiché leur unité hier en présentant dans les grandes lignes leurs programmes de gouvernement, à moins de quatre semaines du premier tour de scrutin des élections législatives anticipées.
Tandis que les conservateurs gaullistes (RPR) et de la droite libérale (UDF) présentaient leur projet électoral, socialistes et communistes ratifiaient une «déclaration d’intention» masquant leurs principales divergences notamment sur l’Europe, et préconisant l’arrêt des privatisations.
Ces programmes ont été présentés à un électorat particulièrement indécis. «Le scepticisme et l’indifférence dominent», a titré le quotidien Le Monde hier, qui publie un sondage SOFRES révélant que «les Français se partagent très exactement en trois tiers: le premier fait confiance à la gauche pour conduire les affaires du pays, le deuxième fait confiance à la droite et le troisième à personne».
La droite, qui s’est présentée une nouvelle fois unie sous la houlette du premier ministre Alain Juppé, a présenté un projet non chiffré, tandis que la gauche a soigneusement gommé les divergences opposant socialistes et communistes sur la construction européenne.
Une rencontre au sommet entre le leader socialiste Lionel Jospin et son homologue communiste Robert Hue prévue de longue date a servi de terrain de lancement pour le lancement de leur «déclaration d’intention» à usage électoral.
Parmi les propositions concrètes, les deux partis se sont engagés à arrêter les privatisations en cours, en particulier celles de France-Télécom, Thomson et air France, à créer 700.000 emplois pour les jeunes et à diminuer le temps de travail de 39 à 35 heures hebdomadaires sans diminution de salaire.
En revanche, les divergences de fond des deux formations, qui entretiennent des relations tumultueuses depuis 77 ans, se sont révélées avec l’échec d’une tentative d’accord électoral sur des candidatures communes dès le premier tour de scrutin contre le Front national (FN extrême-droite) de Jean-Marie Le Pen.
Sur l’Europe, les deux grands leaders de la gauche ont masqué leurs importantes divergences en estimant qu’il fallait «dépasser le traité de Maastricht» et «réorienter la construction européenne vers une Europe sociale».
Les communistes sont opposés à la monnaie unique, tandis que les socialistes manifestent depuis le début de la campagne électorale une certaine «europrudence», M. Jospin estimant que l’adoption de l’euro en 1999 ne doit pas se faire au prix de nouvelles mesures d’austérité destinées à assurer le respect des critères monétaires du traité de Maastricht.
A droite, le premier ministre gaulliste Alain Juppé, qui a fait de la réduction des dépenses publiques le «choix stratégique» des élections législatives, a renvoyé tout chiffrage de ses propositions à un débat d’orientation budgétaire programmé dans les quarante jours après le scrutin.

Après une rencontre avec François Léotard, le chef de l’UDF, M. Juppé a opposé une droite soucieuse de «sagesse» et maîtrisant les dépenses à une gauche dont le «cap est clair: augmenter les dépenses, donc augmenter l’impôt, et être contrainte à la rigueur deux ans plus tard».
La gauche et la droite françaises ont chacune affiché leur unité hier en présentant dans les grandes lignes leurs programmes de gouvernement, à moins de quatre semaines du premier tour de scrutin des élections législatives anticipées.Tandis que les conservateurs gaullistes (RPR) et de la droite libérale (UDF) présentaient leur projet électoral, socialistes et communistes...