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Actualités - CHRONOLOGIE

Alertes répétées à la bombe hier à Londres et dans sa banlieue L'IRA continue à semer le chaos à la veille des élections britanniques (photo)

Autoroutes vers Londres coupées à l’heure de pointe et aéroports partiellement évacués: à 48 heures des législatives britanniques, l’IRA a injecté hier une nouvelle bouffée de chaos dans la campagne avec une série d’alertes à la bombe.
Depuis le début de la course au 10 Downing street, il y a six semaines, l’aile armée du mouvement républicain a appliqué pour faire parler d’elle une version à moindre coût politique de la stratégie terroriste.
Attentats limités, absence de victimes et de gros dégâts et même simplement fausses alertes à la bombe sur les routes, voies ferrées et aéroports du pays ont ponctué la campagne. Le point culminant a été, la semaine dernière, la quasi-paralysie de Londres grâce à un maillage d’alertes sur les voies d’accès terrestres à la capitale et dans le métro.
Mardi, la principale route d’accès à Londres pour les banlieusards, la M1, ainsi que l’autoroute M25, qui ceinture la capitale, ont été partiellement fermées à partir de 07h00 du matin à la suite d’appels téléphoniques assortis de codes caractéristiques de l’Armée républicaine irlandaise (IRA).
En fin de matinée, les embouteillages dans le nord-ouest et le sud-est de Londres étaient loin d’être résorbés, malgré la réouverture dans le Kent du réseau routier reliant la capitale aux ports de la Manche.

Les aéroports affectés

Le trafic dans les aéroports londoniens d’Heathrow et de Gatwick a également été affecté par des alertes. Dans le premier, un terminal a été évacué pendant une vingtaine de minutes, et la police a fouillé plusieurs bâtiments de l’aéroport de Gatwick.
Dans le sud du pays, l’aéroport de Southampton a été fermé aux arrivées et l’autoroute M3, qui relie la ville à Londres, demeurait coupée en divers points.
Par ailleurs, le centre de la petite ville de Chatham (sud-est) a été bouclé pendant deux heures et demie après une fausse alerte.
Les hommes politiques en campagne, mécontents de voir leur message électoral brouillé à l’heure des journaux du matin, ont exclu que cette stratégie puisse aboutir à un quelconque gain politique pour l’IRA.
«Je ne pense pas que la nation britannique va s’émouvoir de ceci, elle a formé son opinion sur l’IRA», a estimé le premier ministre John Major.
Les Britanniques «n’accepteront pas que le Sinn Fein puisse utiliser à la fois le bulletin de vote et les menaces et les bombes», a ajouté M. Major.
Le leader libéral-démocrate Paddy Ashdown assure pour sa part que «l’IRA n’aura pas d’influence sur les élections».
Dans l’ultime ligne droite, les partis mettaient les bouchées doubles avec notamment de pleines pages de publicité dans la presse. Celle des tories était centrée sur le seul John Major, considéré comme le principal rempart des conservateurs contre la défaite qui s’annonce.
Deux autres espaces avaient été payés par le Parti du référendum et le millionnaire eurosceptique Paul Skykes, sur le thème du refus de l’intégration européenne. Cette question marque la ligne de partage entre les grands journaux britanniques qui, à la date de mardi, avaient pratiquement tous publié leur choix électoral.
Pour le Financial Times, c’est oui à l’Europe et donc au Labour. Le Times de son côté abandonne son soutien historique aux Tories pour appeler ses lecteurs à donner la palme au plus eurosceptique, quel que soit son parti.
Autoroutes vers Londres coupées à l’heure de pointe et aéroports partiellement évacués: à 48 heures des législatives britanniques, l’IRA a injecté hier une nouvelle bouffée de chaos dans la campagne avec une série d’alertes à la bombe. Depuis le début de la course au 10 Downing street, il y a six semaines, l’aile armée du mouvement républicain a appliqué pour...