«La visite d’un jour ne peut résoudre les problèmes politiques et confessionnels du Liban, qui sont liés à des facteurs régionaux et internationaux et qui nécessitent par conséquent des dizaines d’années pour être résolus», a-t-il déclaré dans un entretien à l’AFP.
«La visite du pape ou son prêche, en dépit de leur importance, ne changeront rien. Il s’agit d’une visite pastorale qui n’a aucune connotation politique, même si certains Libanais tentent de lui donner un caractère politique positif ou négatif», a poursuivi le dignitaire chiite.
Il a toutefois estimé que la venue de Jean-Paul II contribuerait à assainir l’atmosphère entre chrétiens et musulmans et à éliminer «des complications d’ordre psychologique».
«La stature spirituelle et internationale du pape assurera en outre au Liban et à ses problèmes une large audience mondiale par le biais des médias et les rendra ainsi présents dans l’opinion publique», a-t-il dit.
Cheikh Fadlallah a également affirmé être en désaccord avec le Vatican pour sa reconnaissance d’Israël. «Le Vatican n’est pas un Etat occidental ordinaire, il représente le Christ qui non seulement rejette le fait accompli mais cherche aussi à le changer», a-t-il dit.
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