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Actualités - CHRONOLOGIE

Grâce à de nouvelles cocessions aux militaires Le gouvernement Erbakan obtient un nouveau sursis

Malgré la démission de deux ministres durant le week-end, le gouvernement turc dirigé par l’islamiste Necmettin Erbakan a obtenu, semble-t-il, un répit politique en faisant à l’armée, laïque et omnipotente, des concessions sur l’influence de l’islam dans la vie publique.
Erbakan a ainsi accepté un projet de réforme de l’éducation nationale réclamé par les militaires pour garantir l’enseignement laïc et la police turque a fermé onze écoles islamiques privées qui fonctionnaient sans autorisation. La fermeture de ces écoles est intervenue conformément à un ordre émis en mars par le ministère de l’Intérieur dans le cadre d’une série de mesures exigées par les militaires pour lutter contre l’extrémisme islamiste.
Sept écoles islamiques ont été fermées dans la région de Bursa (nord-ouest) et quatre autres à Zonguldak et Sakarya (ouest).
Cette mesure porte à 14 le nombre d’écoles islamiques privées fermées, faute de permis des autorités depuis le 18 mars, lorsque le gouvernorat d’Ankara avait fermé trois écoles islamiques privées, dans une première application de ces mesures antifondamentalistes.
Les fermetures de ce genre d’écoles, fonctionnant hors de la supervision de la Direction des Affaires religieuses, organisme gouvernemental, se poursuivront, a-t-on précisé au ministère de l’Intérieur.
Les mesures antifondamentalistes, décidées le 28 février lors d’une réunion du conseil national de sécurité (MGK), prévoient également la réforme de l’éducation, l’interdiction de toute propagande procharia (loi coranique) sur les radios et télévisions islamistes, des restrictions plus sévères du port de vêtements religieux et des mesures pour empêcher les islamistes radicaux de s’infiltrer dans l’appareil de l’Etat.
Le MGK, où siègent le chef de l’Etat, le premier ministre, des ministres clés et les cinq commandants en chef de l’armée, est en principe un organe consultatif mais ses résolutions sont suivies à la lettre par le gouvernement.
Le MGK avait exigé de nouveau, lors d’une réunion samedi à Ankara, l’application «effective» des mesures, les militaires n’ayant pas été satisfaits du niveau d’application du fait de la temporisation des islamistes.
Malgré la démission de deux ministres durant le week-end, le gouvernement turc dirigé par l’islamiste Necmettin Erbakan a obtenu, semble-t-il, un répit politique en faisant à l’armée, laïque et omnipotente, des concessions sur l’influence de l’islam dans la vie publique.Erbakan a ainsi accepté un projet de réforme de l’éducation nationale réclamé par les...