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Actualités - CHRONOLOGIE

Le conseil constitutionnel rendrait ses verdicts dans les prochaines heures Naufal, Chedid et Daher pourraient perdre leurs mandats de députés

Le Conseil constitutionnel, siégeant en session ouverte depuis le début de cette semaine sous la direction de son vice-président, M. Mohammed Majzoub, pourrait rendre incessamment (peut-être aujourd’hui même) ses verdicts au sujet des recours en invalidation consécutifs aux élections législatives de l’été dernier.
De sources sûres, on apprend que le Conseil, qui est sans président depuis le 2 avril après la démission de M. Wajdi Mallat, pourrait annuler les mandats des députés Khaled Daher (Akkar), Henri Chédid (Békaa-Ouest) et Emile Naufal (Jbeil) pour «erreurs dans le décompte des voix» au profit respectivement de MM. Mohammed Yéhia, Robert Ghanem et Nazem el-Khoury qui feraient ainsi leur entrée au Parlement.
Le Conseil va rejeter les quatorze autres recours présentés par des candidats malheureux, précise-t-on de mêmes sources.
Les verdicts du Conseil constitutionnel doivent être rendus à une majorité de sept membres au moins sur dix (ils ne sont plus que neuf après la démission de M. Mallat).
M. Mallat, rappelle-t-on, avait quitté ses fonctions en raison des «pressions politiques exercées sur le Conseil constitutionnel». Dans une déclaration à la presse, il avait accusé certains hauts responsables de vouloir «inféoder le Conseil constitutionnel à leur volonté». Notons sur ce plan que, selon diverses sources toutes concordantes, des divergences sont apparues entre les membres du Conseil dont certains ont soutenu qu’il fallait accepter également les recours en invalidation présentés par MM. Albert Moukheiber (contre le député du Metn-Nord Raji Abou Haïdar), Mikhaël Daher (contre le député du Akkar Faouzi Hobeiche) et Issam Naaman (contre le député de Beyrouth Khaled Saab).
C’est la première fois dans l’Histoire du Liban, note-t-on, que le mandat d’un député sera invalidé. Si les verdicts qui seront rendus sous peu par le Conseil constitutionnel constituent ainsi un précédent historique, il n’en demeure pas moins que certaines zones d’ombre persistent au sujet de la mission accomplie par cette haute instance au cours des dernières semaines. N’est-il pas nécessaire, à titre d’exemple, de tirer au clair les raisons de la démission de M. Mallat? Ne faudrait-il pas déterminer, notamment, l’origine des pressions politiques dénoncées par M. Mallat? Est-il vrai que des démarches pressantes ont été effectuées auprès des membres du Conseil afin de ne pas invalider les mandats de certains députés qui ont les faveurs des hautes sphères ou des décideurs omniprésents?
Si de telles interrogations sont soulevées et laissent planer le doute, c’est que la confiance de l’opinion publique envers le pouvoir en place est réduite à néant. Et pour cause: les dirigeants n’ont plus aucun scrupule à violer régulièrement la Constitution et les lois en vigueur ou à agir d’une manière défiant les normes les plus élémentaires. L’attitude du gouvernement lors des élections qui se sont déroulées jeudi dernier à la CGTL en est l’exemple le plus récent. Le ministère du Travail a violé ainsi le règlement intérieur de la centrale syndicale en modifiant la composition du corps électoral. Parallèlement, ce même ministère du Travail, avec le concours des Forces de sécurité intérieure, a fait preuve d’une partialité flagrante en faveur des candidats soutenus par le pouvoir. Le gouvernement a réussi, par conséquent, à neutraliser le mouvement syndical en scindant en deux la CGTL.
Dans la journée d’hier, le candidat loyaliste élu à la tête de la centrale syndicale appuyée par le gouvernement, M. Ghanim Zoghbi, a occupé manu militari le bureau du président de la CGTL non loyaliste, M. Elias Abou Rizk, à Badaro. L’équipe du directoire souten par le ministère du Travail a défoncé la porte du bureau du président de la CGTL (le bureau de M. Abou Rizk), et M. Zoghbi s’est empressé de donner une interview à la télévision étatique afin de souligner qu’il avait réussi à «unifier» (!) la CGTL, ajoutant que le comité exécutif de sa centrale syndicale tiendra sa première réunion mardi prochain afin de mettre au point les préparatifs des cérémonies du 1er mai. Cette fête du travail sera cette année bien triste...
Le Conseil constitutionnel, siégeant en session ouverte depuis le début de cette semaine sous la direction de son vice-président, M. Mohammed Majzoub, pourrait rendre incessamment (peut-être aujourd’hui même) ses verdicts au sujet des recours en invalidation consécutifs aux élections législatives de l’été dernier.De sources sûres, on apprend que le Conseil, qui est sans...