Déblocage pour les libanais retenus au Zaïre

Les démarches entreprises par le ministère des Affaires étrangères auprès des Etats-Unis, de la France et de la Belgique ont permis de débloquer la situation des Libanais retenus au Zaïre, dans les villes de Lumumbashi, et de Mbuji Mayi, contrôlées par les rebelles de Laurent-Désiré Kabila, a-t-on appris de source proche du palais Bustros.
Selon cette source, un avion commercial attend ces Libanais à Johannesburg, en Afrique du Sud, pour ramener à Beyrouth ceux qui le désirent.
Quarante-six Libanais étaient retenus en otage à Mbuji Mayi par les rebelles qui exigeaient au début une rançon de 750.000 dollars pour les autoriser à quitter le pays. Selon des sources diplomatiques, ils avaient ensuite accepté de baisser leurs exigences.
Les rebelles considéraient le montant de rançon comme l’équivalent d’une taxe dont les Libanais, en majorité des commerçants, étaient exemptés par le régime du président Mobutu Sese Seko.
Aucune indication n’a été donnée sur le fait de savoir si une rançon a été ou non payée.
Dans un communiqué, le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Zafer el-Hassan, a indiqué que le palais Bustros poursuivait ses contacts au sujet des Libanais du Zaïre pour assurer leur évacuation.
Il a ajouté que, selon les dernières informations en sa possession, tous les Libanais de ce pays étaient «en bonne santé» et n’avaient «pas été victimes de nuisances».
«Les contacts entre des représentants des Libanais et les autorités de facto (les rebelles) ont permis de réaliser un grand progrès et on s’attend d’un moment à l’autre à ce que tous ceux qui veulent quitter le Zaïre soient en mesure de le faire», a déclaré M. Hassan, confirmant la présence à Johannesburg d’un appareil affrété pour ces Libanais.
En ce qui concerne les Libanais de Kinshasa, la capitale toujours aux mains du régime de M. Mobutu, M. el-Hassan a indiqué avoir été informé par l’ambassade du Liban des conditions «acceptables» dans lesquelles ils se trouvent.
«L’ambassade est en contact permanent avec eux ainsi qu’avec les chancelleries des Etats-Unis, de France et de Belgique, conformément aux directives du ministère», a conclu le secrétaire général.