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Actualités - CHRONOLOGIE

43 femmes et 3 enfants au nombre des victimes Massacre à l'arme blanche en Algérie : 93 villageois égorgés par les islamistes

L’Algérie a connu sa plus vaste tuerie de civils en cinq ans avec le massacre, à l’arme blanche, à coups de pioches et de bêches dans la nuit de lundi à mardi de 93 habitants d’une ferme près d’Alger, attribué par les autorités à un groupe islamiste armé.
Ce massacre commis dans la vaste plaine de la Mitidja, aux portes d’Alger, intervient à six semaines d’un scrutin législatif décisif, qui doit parachever, selon les autorités, le processus de «redressement national».
Non loin de là, deux autres personnes ont été tuées, hier après-midi, par l’explosion d’une bombe sur la route Alger-Sidi-Moussa, selon des informations non confirmées.
Quarante-trois femmes et jeunes filles et trois enfants figurent parmi les victimes de la tuerie de la région de Bougara (ex-Rovigo, 25 km au sud d’Alger), ont précisé les services du chef du gouvernement.
Vingt-cinq personnes ont aussi été blessées, dont 18 gravement, a ajouté un communiqué.
Des habitants des villages proches, interrogés sur place, ont affirmé que le bilan était plus lourd. Ils faisaient état de 100 à 113 morts, certains parlant de «plus de 120 morts».

Le gouvernement a immédiatement attribué cette tuerie à une «bande de terroristes», terminologie désignant les groupes islamistes armés.

Sortant de sa réserve habituelle, devant l’ampleur du massacre, il a exprimé sa «profonde indignation» et appelé la population à «demeurer vigilante» face à ces «actes démentiels». Le ministre de l’Intérieur Mostefa Benmansour s’est rendu sur place.

Le communiqué a précisé que le bilan de ce raid, à Haouch Boughfi el Khemisti, aurait pu être plus lourd. Les forces de sécurité, alertées, ont «abattu certains éléments» du groupe armé.
Le massacre a été mené «à l’arme blanche» et avec des «outils agricoles», selon le communiqué officiel.
De nombreux militaires, des gendarmes et membres des gardes communales étaient déployés dans cette région de cultures et d’orangeraies en milieu d’après-midi et avaient dressé des barrages.«Tous ceux qui ne sont pas morts ont fui. Il y avait que des pauvres là-bas», a raconté un habitant de Bougara. «Il ne faut pas y aller, ce n’est pas beau à voir. Ils ont été massacrés à coups de bêches, de pioches, de sabres».
Un villageois a raconté que le massacre avait duré de minuit à quatre heures du matin, et que les membres du commando étaient «au moins soixante».
Ce nouveau massacre intervient à six semaines d’un scrutin législatif décisif. Depuis le 3 avril, près de 300 civils ont été égorgés ou tués par bombes dans les seules régions de Blida et Médéa, au sud d’Alger, selon des bilans partiels.
L’Algérie a connu sa plus vaste tuerie de civils en cinq ans avec le massacre, à l’arme blanche, à coups de pioches et de bêches dans la nuit de lundi à mardi de 93 habitants d’une ferme près d’Alger, attribué par les autorités à un groupe islamiste armé.Ce massacre commis dans la vaste plaine de la Mitidja, aux portes d’Alger, intervient à six semaines d’un...