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Actualités - REPORTAGE

Les collectionneurs Viviane Ghanem, le goût de la ligne : flacons, éventails, peintures et poupées japonaises... (photos)

Viviane Ghanem est une collectionneuse éclectique. Elle a commencé — comme toute femme qui se respecte! — par accumuler toute sorte de flacons anciens, de parfum surtout. Par la suite, elle est passée aux éventails des XVIIIe et XIXe siècles. Avant d’entamer simultanément une collection de peintures modernes, une autre de croix anciennes et une troisième de poupées japonaises d’époque... Qui reste sa préférée. «A cause de son originalité et de sa rareté», dit-elle.
Toutes ces collections ponctuent d’une note exotique et harmonieuse l’appartement de Viviane Ghanem.
«On revient toujours à son enfance», dit-elle pour expliquer son penchant prononcé pour les collections d’objets anciens. «Ma mère est antiquaire, mon père était passionné par les objets de fouilles. Tous deux étaient amateurs d’art. J’ai ainsi grandi entourée de beaux objets. Cela a formé mon goût, ma perception de la beauté, du raffinement».
Ce penchant va s’épanouir et s’amplifier durant un long séjour à Paris, où Viviane Ghanem profite de ses moments de loisirs pour courir les puces, les antiquaires du Louvre, les expositions et les brocanteurs de quartier. C’est ainsi qu’au cours d’une «virée-œuvres d’art» son regard tombe sur «un petit pêcheur japonais d’une quinzaine de centimètres perdu dans la vitrine d’une boutique d’antiquités extrême-orientales». C’est le coup de foudre. «Quand on a la collectionnite dans le sang, on ne peut acquérir une pièce sans vouloir s’en procurer toute une série. Cela devient obsessionnel», dit-elle. Ravie de cet achat, elle se met à écumer les antiquaires pour dénicher d’autres poupées. Depuis, sa collection s’est étoffée en nombre et en qualité. «La première pièce n’est jamais la plus belle», indique Viviane Ghanem. «Plus on avance dans une collection, plus on réunit des informations, plus on devient connaisseur et exigeant».
Aujourd’hui sa collection est riche de quelque 25 unités rapportées toutes de Paris. «La capitale française est si cosmopolite au niveau artistique et culturel que l’on peut y trouver de quoi monter n’importe quelle collection». Petite anecdote: dans sa recherche de poupées japonaises des XVIIIe et XIXe siècles, Viviane Ghanem s’est retrouvée en compétition avec l’ambassadeur du Japon en France. «Là où j’arrivais on me disait que l’ambassadeur était également passé. Il courait lui aussi après ces poupées pas tout à fait comme les autres».

Tradition

«Dans la tradition japonaise, on offrait chaque année aux enfants une poupée, explique Viviane Ghanem. Ces personnages, tout comme ceux de la crèche dans la tradition chrétienne, n’étaient pas des jouets quotidiens. On ne les sortait qu’une fois par an, à l’occasion de «la journée des filles» instaurée par la cour impériale».
Ces figurines costumées (entre 15 et 30 cm), représentant des personnages typiques japonais, sont extrêmement fragiles. Et pour cause. La tête est généralement faite à partir de coquilles d’œufs peintes, sur lesquelles on fixe des cheveux naturels, tandis que les autres membres sont en bois, en tissu et même parfois en carton.
Notre collectionneuse possède un bel assemblage de figures emblématiques de l’histoire du Japon. Cela va du couple princier au joueur de tambourin en passant par les acteurs, les geishas ainsi que plusieurs samouraïs dont les détails vestimentaires sont la fidèle reproduction des costumes d’époque... Sans oublier un superbe cheval blanc — «animal symbolique» monté sur socle. Viviane Ghanem, qui dit avoir toujours été attirée par les objets d’extrême-orient «pour leur esthétique raffinée», a aménagé dans son salon un coin japonais. Bahut, estampes et étagères en marqueterie japonaise servent de cadre à ces personnages tout droit venus de l’empire du soleil-Levant...
Et qui se retrouvent donc, après une escale parisienne, au pays du lait et du miel...

Zéna ZALZAL
Viviane Ghanem est une collectionneuse éclectique. Elle a commencé — comme toute femme qui se respecte! — par accumuler toute sorte de flacons anciens, de parfum surtout. Par la suite, elle est passée aux éventails des XVIIIe et XIXe siècles. Avant d’entamer simultanément une collection de peintures modernes, une autre de croix anciennes et une troisième de poupées japonaises...