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Actualités - INTERVIEWS

Arslan : l'état ne doit jamais se mêler des affaires syndicales

Le ministre des Emigrés, M. Talal Arslan, a appelé «l’Etat à ne jamais se mêler des affaires syndicales» et a estimé que le gouvernement doit jouer le rôle d’«arbitre juste et intègre dans les élections qu’il supervise».

«Par principe, a-t-il dit, je suis partisan du jeu démocratique lors des élections aussi bien à la CGTL que dans les instances qui doivent choisir leur direction à travers les élections. L’Etat ne doit à aucun moment intervenir dans ce processus».

Sur un autre plan, le ministre des Emigrés a estimé que «la montagne et les déplacés constituent les principales lacunes du projet de loi sur les élections municipales».

Dans une interview accordée à «La Voix du Liban», l’émir Talal a estimé que «les municipales sont totalement différentes des législatives et l’Etat doit s’y préparer vraiment car elles peuvent provoquer des divisions familiales et menacer la stabilité intérieure». Il a mis l’accent sur le fait qu’«il ne saurait y avoir de Liban sans le retour des déplacés».

Le ministre des Emigrés a estimé, par ailleurs, que «le Liban est différent des autres pays de par ses ressources humaines. On ne peut donc traiter la question des émigrés libanais du seul point de vue des capitaux car les émigrés libanais peuvent constituer un appui essentiel au Liban sur les plans national, arabe et international». Soulignant par ailleurs ses «liens d’amitié» avec le ministre des Affaires étrangères, M. Farès Boueiz, l’émir Talal a affirmé qu’il n’existe «aucun problème de coordination» entre les deux ministères.

En réponse à une question, le ministre des Emigrés a indiqué qu’«il n’y a jamais eu entre M. Walid Joumblatt et moi-même de conflit personnel. Nous avions des divergences de points de vue mais je peux dire qu’aujourd’hui nos idées coexistent».

Interrogé sur un éventuel changement ministériel, M. Arslan a affirmé: «Je n’en ai pas entendu parler. Je tiens toutefois à dire que notre façon de traiter la question est erronée. Dès qu’il y a un problème, nous parlons de changement ministériel. Mais un tel changement peut-il modifier quoi que ce soit si la conduite politique demeure la même?».

En réponse à une question, l’émir Arslan a déclaré n’avoir «a priori rien contre l’amendement de la constitution qui n’est ni le Coran ni l’Evangile».

Evoquant la situation régionale, M. Arslan a enfin déclaré qu’il ne serait «pas surpris par une éventuelle action israélienne, notamment après le parti pris américain qui s’est manifesté d’une manière très claire ces derniers temps».

M. Arslan a reçu samedi et dimanche des délégations populaires venant de localités du Chouf, d’Aley, du Metn et de la Békaa-Ouest, venues lui présenter leurs vœux à l’occasion de la fête d’Al Adha.
Le ministre des Emigrés, M. Talal Arslan, a appelé «l’Etat à ne jamais se mêler des affaires syndicales» et a estimé que le gouvernement doit jouer le rôle d’«arbitre juste et intègre dans les élections qu’il supervise».«Par principe, a-t-il dit, je suis partisan du jeu démocratique lors des élections aussi bien à la CGTL que dans les instances qui doivent choisir...