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Actualités - CHRONOLOGIE

Bibigate : Netanyahu de plus en plus isolé au sein de sa majorité

TEL-AVIV, 18 Avril (AFP). — Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu apparaissait jeudi soir de plus en plus isolé au sein de sa propre majorité, alors qu’il luttait pour sa survie politique menacée par le scandale du «Bibigate».
Plusieurs ministres et hauts responsables de son parti, le Likoud, ainsi que des formations alliées au sein de la coalition, ont prudemment pris leurs distances.
«C’est dans les moments difficiles qu’on compte ses véritables amis», a lancé M. Netanyahu, 47 ans, devant les militants de son parti à Tel-Aviv.
«Le premier ministre est dans une situation de détresse, et je ne suis pas là pour l’accuser», a vertement lâché aux journalistes le président de l’Etat, M. Ezer Weizman.
La police a recommandé à la justice d’inculper M. Netanyahu pour fraude et abus de confiance, et le ministère public doit se prononcer dans les jours qui viennent.
Le ministre de la Santé Yéhoshua Matza, fidèle parmi les fidèles, le ministre de la Justice Tzahi Hanegbi, impliqué lui aussi dans le scandale, et le ministre de la Défense Yitzhak Mordehaï ont pris le parti du chef du gouvernement lors de la réunion du Likoud.
Mais le ministre des Communications, Mme Limor Livnat, le maire de Tel-Aviv, M. Roni Milo, et le député Benny Begin, fils du chef historique de la droite Menahem Begin, ont ostensiblement quitté la salle avant que M. Netanyahu prenne la parole.
Le premier ministre a proclamé qu’il continuerait «à diriger ce gouvernement jusqu’en l’an 2000 et même au-delà».
Mme Livnat s’est contentée de constater que le «parti traverse une passe difficile, mais la surmontera», sans faire référence au premier ministre. M. Bégin a souligné avec ironie que «l’Etat de droit est la valeur suprême d’un régime démocratique».
Le ministre des Finances Dan Méridor, autre ténor du Likoud, s’est abstenu d’apporter le moindre soutien public au premier ministre, de même que le chef de la diplomatie israélienne, David Lévy, qui dirige le parti Guésher (4 députés).
Selon les analystes, plusieurs ministres se vengent des méthodes de gouvernement de M.Netanyahu qui a l’habitude de prendre ses décisions seul, en consultant un petit cercle de proches mais sans trop tenir compte du Conseil des ministres.
D’après le commentateur de la radio publique, deux partis de la coalition, la Troisième Voie (4 députés), et Israël Be Alya, la formation des immigrants d’origine russe (7 députés), constituent le talon d’Achille de M. Netanyahu. S’ils décident de le lâcher, il sera privé de majorité au Parlement.
Le chef de la Troisième Voie, le ministre de la Sécurité intérieure, Avigdor Kahalani, a déjà pris date. «Si le premier ministre est inculpé, ce gouvernement n’aura plus de raison d’être», a-t-il affirmé.
Le dirigeant d’Israël Be Alya, Nathan Chtcharansky, est resté dans l’expectative. Mais dès le début de l’affaire, il avait affirmé que si «seulement 10% de ce qu’avait révélé la télévision était vrai, le gouvernement devrait se démettre».
Et au sein du Parti national religieux (9 députés), la formation la plus à droite de la coalition, personne ne se bouscule pour voler au secours du chef du gouvernement. Le dirigeant du parti et ministre de l’Education, M. Zvouloun Hammer, s’est contenté d’indiquer qu’il attendait la décision du ministère public sur une éventuelle inculpation de M. Netanyahu pour se prononcer. Le numéro deux du parti, Shaul Yaalom, a proposé au premier ministre de prendre un «mois de vacances».
TEL-AVIV, 18 Avril (AFP). — Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu apparaissait jeudi soir de plus en plus isolé au sein de sa propre majorité, alors qu’il luttait pour sa survie politique menacée par le scandale du «Bibigate».Plusieurs ministres et hauts responsables de son parti, le Likoud, ainsi que des formations alliées au sein de la coalition, ont prudemment...