Chirac et Hariri évoquent les difficultés du processus de paix (photo)

Le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, a déclaré à l’issue d’un entretien hier à Paris avec le président français, M. Jacques Chirac, que «le processus de paix au Proche-Orient se trouve dans une impasse sérieuse» et a fait assumer à Israël la responsabilité de cette situation.
M. Hariri est rentré hier soir à Beyrouth, clôturant un long périple qui l’a mené en Russie, où il a été reçu la semaine dernière par le président Boris Eltsine, et au Canada, où il a passé cinq jours au cours desquels il s’est entretenu avec le premier ministre Jean Chrétien et plusieurs ministres de son gouvernement.
MM. Chirac et Hariri ont eu à l’Elysée un tête-à-tête d’une heure trente au cours duquel ils ont évoqué «la situation au Proche-Orient et les difficultés du processus de paix», selon une source de la présidence française.
Le chef du gouvernement a fait état d’une «convergence» des points de vue de la France et du Liban sur les obstacles du processus de paix. «Nos opinions sont presque les mêmes à ce sujet», a déclaré M. Hariri.
Le premier ministre a parlé de «tentatives françaises pour relancer les négociations», mais a souligné que le processus se trouve dans une «impasse sérieuse». Selon lui, l’entretien avec le président Chirac a porté sur l’action du omité de surveillance du cessez-le-feu au Liban-Sud, actuellement présidé par la France. Il a précisé à cet égard que ce groupe «jouit d’un soutien total de la part de toutes les parties».
M. Hariri a rappelé qu’à Moscou il avait souligné la nécessité de donner «plus de dynamisme au rôle de la Russie dans la région».
Les deux hommes ont également «largement évoqué les perspectives de la conférence de Malte sur la coopération euro-méditerranéenne et ont réaffirmé leur attachement au développement positif de ce processus», ainsi que la renégociation en cours de l’accord de partenariat UE-Liban.
M. Hariri a par ailleurs exclu un regain de tension au Liban-Sud à cause de la crise que traversent actuellement les relations entre l’Iran et l’Europe.
Depuis le début de cette année, MM. Chirac et Hariri, liés par une amitié de longue date, se sont déjà rencontrés quatre fois: le 4 janvier, les 11 et 16 février et hier même.