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Actualités - CHRONOLOGIE

Damas insiste pour une réconciliation entre les pôles du pouvoir

La commission ministérielle ad hoc chargée de plancher sur le dossier des municipales a achevé hier ses travaux en préconisant l’organisation des élections municipales «le plus tôt possible». La date du scrutin devra cependant être fixée par le Conseil des ministres qui est appelé à se réunir mardi prochain, 22 avril, au palais de Baabda
Bon gré mal gré, les pôles du pouvoir sont appelés à aboutir à très court terme à un accord quelconque au sujet de ce dossier brûlant. Les mandats des conseils municipaux actuellement en place viennent en effet à expiration à la fin du mois de juin et ils devront être obligatoirement prolongés, compte tenu du fait que le premier ministre Rafic Hariri a retiré du Parlement le projet de loi sur les municipales qui avait été transmis par le gouvernement aux députés. Après le retrait de ce texte, le scrutin ne peut plus être organisé à la date initialement prévue par le gouvernement (au début du mois de juin).
L’échéance de l’expiration des mandats, le 31 juin, impose donc une entente entre les pôles du pouvoir. Or dans la pratique, rien ne va plus entre chacun des pôles de la troïka et les deux autres. M. Berry, notamment, continue à «bouder» le chef de l’Etat et refuse de se rendre au palais de Baabda. Face à la persistance de la tension au niveau des hautes sphères du pouvoir, la Syrie — comme à l’accoutumée — a entrepris des démarches pressantes afin d’assainir les relations entre les présidents Hraoui, Berry et Hariri. Cette question a été au centre de l’entretien que le chef des services de renseignements syriens au Liban, le brigadier Ghazi Kanaan, a eu, au début de la semaine, avec le chef de l’Etat, au palais de Baabda.
Selon des sources bien informées, les démarches syriennes pourraient déboucher sur de franches explications dans les prochains jours entre le président Hraoui et M. Hariri, d’une part, et entre le président Hraoui et M. Berry, d’autre part. La réunion entre le chef de l’Etat et le premier ministre (qui devait regagner Beyrouth tard dans la soirée d’hier) pourrait avoir lieu dans les vingt-quatre heures. La date de la rencontre de M. Berry avec le président Hraoui n’a pas été, par contre, déterminée.

Les accusations
de Berry

Le chef du Législatif est rentré hier soir à Beyrouth au terme d’une visite officielle de trois jours au Qatar. M. Berry était accompagné de son épouse, Mme Randa Berry, et des députés Estephan Doueihy, Michel Moussa, Abraham Dedeyan et Mohammed Meiss.
Avant son départ de Doha, M. Berry a tenu une conférence de presse au cours de laquelle il a notamment affirmé que le projet de loi sur les municipales transmis par le gouvernement à l’Assemblée est «inapplicable dans sa forme actuelle». Le président de la Chambre a accusé implicitement le gouvernement d’avoir manœuvré afin d’ajourner les élections municipales en faisant assumer aux députés la responsabilité d’un tel report. «Nul n’est opposé aux élections municipales, a affirmé M. Berry. Mais à mon avis, on a brûlé les étapes. Au lieu de fixer au 1er juin la date du scrutin, il aurait été préférable de fixer cette date, à titre d’exemple, au 1er novembre ou 1er décembre, le temps de bien préparer les choses».
Mettant l’accent sur les failles qui entachaient le projet de loi transmis par le gouvernement à l’Assemblée, M. Berry a déclaré à ce propos: «Même si le Parlement avait voté ce projet, et même si les députés n’avaient pas approuvé le retrait du projet sur proposition du chef du gouvernement, il aurait été impossible d’organiser ces élections. Ce projet de loi semble avoir été transmis au Parlement, dans sa forme actuelle, afin que les députés le rejettent et assument ainsi la responsabilité du report du scrutin».
Su un tout autre plan, et en réponse aux questions des journalistes, M. Berry devait souligner qu’une nouvelle prorogation du mandat du président Hraoui n’est pas à l’ordre du jour «actuellement». «Il est encore trop tôt pour soulever cette question, a-t-il déclaré. Cette option n’est pas envisagée à l’heure actuelle».
La commission ministérielle ad hoc chargée de plancher sur le dossier des municipales a achevé hier ses travaux en préconisant l’organisation des élections municipales «le plus tôt possible». La date du scrutin devra cependant être fixée par le Conseil des ministres qui est appelé à se réunir mardi prochain, 22 avril, au palais de Baabda Bon gré mal gré, les pôles du...