Ross entame aujourd'hui une mission difficile au P.O.

Le coordinateur américain Dennis Ross est attendu aujourd’hui au Proche-Orient pour une mission difficile au cours de laquelle il doit rencontrer cet après-midi le chef de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat à Gaza puis le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Le porte-parole du département d’Etat Nicholas Burns, qui a confirmé hier l’arrivée du médiateur U.S., a précisé que ce dernier ne se rendrait pas à Malte pour la conférence euro-méditerranéenne, contrairement à ce qui avait été annoncé lundi dernier. Les Etats-Unis ont «présenté des idées» aux deux parties pour relancer le processus de paix et «ont besoin de réponses», a indiqué M. Burns.
Il a confirmé, d’autre part, que M. Oussama el-Baz, conseiller diplomatique du président égyptien Hosni Moubarak, aurait des «consultations» avec des responsables américains à la Maison-Blanche et au département d’Etat. M. el-Baz, avant de quitter Le Caire hier pour Washington, avait déclaré être «porteur d’idées pour sortir le processus de paix de la crise actuelle», concernant notamment «l’initiative européenne qui vise à débloquer la crise en coordination avec les Etats-Unis».
A Gaza, le porte-parole de l’Autorité palestinienne, Tayeh Abdel-Rahim, a précisé que la rencontre Ross-Arafat aura lieu à 17h30 (heure locale) «pour examiner les moyens de sauver le processus de paix suspendu à la suite de l’intransigeance israélienne».
Abdel-Rahim a indiqué, par ailleurs, que Arafat recevra jeudi le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Victor Possouvaliouk, qui tente, pour le compte de son pays, de relancer les négociations israélo-palestiniennes.
L’émissaire russe s’était entretenu à Damas, hier, avec son homologue syrien Raslan Allouche «des relations bilatérales et du processus de paix».
Possouvaliouk était arrivé la veille à Damas, première étape d’une tournée dans la région visant à tenter de «sortir le processus de paix de l’impasse», a-t-on indiqué de source diplomatique russe.
Le diplomate russe est «porteur d’idées nouvelles évoquées récemment (par la Russie) avec les dirigeants français», notamment le président Jacques Chirac et le ministre des Affaires étrangères Hervé de Charette, selon cette même source diplomatique.
Damas est la première étape d’une tournée qui doit conduire M. Possouvaliouk au Liban, en Jordanie et peut-être en Israël et à Gaza. M. Possouvaliouk doit quitter la Syrie ce matin pour le Liban, a-t-on ajouté.