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Actualités - CHRONOLOGIE

De Toorop à Mondrian

VENISE, 14 Avril (AFP). – Le palais Grassi à Venise célèbre jusqu’au 13 juillet l’art flamand et hollandais du XXe siècle.
De Van Gogh aux contemporains, en passant par Mondrian, tout ce qui a trait au particularisme des Flandres est exposé par la Fondation Fiat en ce lieu mondialement connu pour les grandes expositions qu’il abrite depuis dix ans, y associant même certains artistes belges francophones, récupérés comme flamands.
Le Hollandais Rudi Fuchs, directeur du Stedelijk Museum d’Amsterdam et le Belge Jan Hoet, directeur du Museum van Hedendaagse Kunst de Gand, justifient leurs propos en expliquant qu’ils ont voulu «combattre la prépondérance franco-américaine qui s’est imposée dans l’art d’abord avec le cubisme».
Face à «l’habitude d’envisager le développement de l’art moderne du seul point de vue de Paris, et après la Deuxième Guerre mondiale, du seul point de vue de New York», aux dépens d’autres centres (Milan, Moscou, Bruxelles, Amsterdam, Munich), ils opposent quelque 220 œuvres de 89 artistes pour montrer le retentissement de la Flandre et la Hollande, tant sur le plan économique que culturel.
«Le message de l’exposition est que le moment est venu de considérer sérieusement l’idée d’Europe dans son extrême pluralité de conquêtes culturelles. Pour la première fois d’ailleurs, on expose ensemble l’art moderne de la Flandre et celui de la Hollande, en donnant ainsi la possibilité d’en évaluer les singularités», affirment les organisateurs.
«Au XVe siècle, les Pays-Bas étaient, juste après l’Italie, le cœur de l’art moderne» et si l’on en croit les commissaires de l’exposition, «les traits distinctifs de cet art sont d’ailleurs toujours présents dans l’art d’aujourd’hui».
Dont démonstration, autour de thèmes et de courants stylistiques allant du linéarisme Art Nouveau de Jan Toorop à l’art abstrait de Piet Mondrian, en passant par l’expressionnisme flamand de Constant Permeke.
Chaque section s’ouvre sur le tableau d’un grand maître classique pour déboucher sur les modernes et contemporains et souligner la filiation qui les unit – ne serait-ce que par un détail, ce que d’aucuns pourront juger un peu tiré par les cheveux.
Exemple un tableau de Jan Bruegel l’Ancien montrant une rixe entre paysans. Lui sont associés «La Fête villageoise» de Gustave de Smet, «Le Porcher» ou «Le Tueur de cochon» de Herman Krujder, «La Cariole» de Constant Permeke, comme si le «fait campagnard» était l’apanage des seuls Flamands ou Hollandais modernes.
Que l’art abstrait de Mondrian ait un rapport avec «Le Champ de maïs» de Jacob van Ruysdael paraît tout aussi spécieux, de même que «Les Douze boulons» d’Armando ont un rapport bien lointain avec une nature morte de Pieter Claesz.
Si le propos ne s’impose pas, les œuvres enchantent. Celles de James Ensor («Le Christ calmant la tempête», «Coucher de soleil»), comme les «Compositions ovales» de Mondrian, «L’Orage» de Bart van der Leck et, plus récentes, «La Promenade» de Luc Tuymans ou les travaux fascinants de Jan Dibbets, décidément l’un des plus grands artistes contemporains des Pays-Bas.
VENISE, 14 Avril (AFP). – Le palais Grassi à Venise célèbre jusqu’au 13 juillet l’art flamand et hollandais du XXe siècle.De Van Gogh aux contemporains, en passant par Mondrian, tout ce qui a trait au particularisme des Flandres est exposé par la Fondation Fiat en ce lieu mondialement connu pour les grandes expositions qu’il abrite depuis dix ans, y associant même certains artistes...