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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Boutros : le Liban a la tête des pays qui paieront le prix du blocage du processus de paix

M. Fouad Boutros a estimé hier que le Liban serait «en tête de liste des pays qui paieront le prix du blocage du processus de paix» au Proche-Orient et souligné qu’une relance de ce processus dépendait de l’attitude du premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
L’ancien ministre des Affaires étrangères a fait ces déclarations à l’issue d’un entretien à Bkerké avec le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir.
«Tous les pays concernés devront payer le prix du blocage du processus de paix. Le Liban est en tête de liste de ces pays, d’autant qu’il est vulnérable», a dit M. Boutros.
«L’essentiel, c’est que ce prix ne soit pas trop élevé», a-t-il ajouté.
A la question de savoir ce qu’il conviendrait de faire pour sortir le processus de paix de l’impasse, il a déclaré: «Je ne crois pas qu’il soit possible de répondre de façon réaliste à cette question. On peut seulement considérer que Netanyahu devrait modifier son attitude et revenir aux fondements du processus de paix».
Interrogé sur les résultats qu’il attendait de la visite prochaine du pape Jean-Paul II au Liban, il a dit que celle-ci pourrait être «fructueuse» comme elle pourrait ne pas l’être. «Tout dépend de ce que l’on entend par visite fructueuse», a-t-il souligné.
«Mais que peut-on attendre d’une visite de 24 heures seulement du chef de l’Eglise catholique?», s’est-il demandé, soulignant néanmoins qu’une visite pastorale pouvait avoir «des résultats moraux et psychologiques» et donner «une orientation à l’ensemble du peuple libanais vers le mieux, les valeurs communes et les valeurs de l’Eglise».
Au sujet des élections municipales et des dissensions qu’elles causent à la tête de l’Etat, M. Boutros a dit: «Nous avons connu des situations beaucoup plus difficiles. Il y a des solutions à ce genre de problème. En tout état de cause, les municipales, c’est naturellement très important parce qu’elles expriment l’opinion du peuple, mais ce n’est pas la première fois au Liban que l’on porte atteinte aux principes démocratiques. On grossit trop cette affaire de part et d’autre».
M. Boutros a d’autre part déploré la démission du président du Conseil constitutionnel Wajdi Mallat, qui ne favorise pas selon lui «la confiance du peuple dans le pouvoir judiciaire».
Interrogé sur son opinion au sujet d’un «arrangement» qui serait en cours de préparation pour les municipales et le Conseil constitutionnel, il a estimé que «du seul fait que l’on parle d’arrangement au sein du pouvoir judiciaire, c’en est fini de ce pouvoir». Pour les municipales, c’est différent, car il ne s’agit, a-t-il souligné, que d’une «opération administrative et politique». Le corps judiciaire, en revanche, «n’accepte pas d’arrangements».
M. Fouad Boutros a estimé hier que le Liban serait «en tête de liste des pays qui paieront le prix du blocage du processus de paix» au Proche-Orient et souligné qu’une relance de ce processus dépendait de l’attitude du premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.L’ancien ministre des Affaires étrangères a fait ces déclarations à l’issue d’un entretien à Bkerké...