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Actualités - CHRONOLOGIE

Intervention dans les élections syndicales, voyages de Hariri Le rassemblement parlementaire national dénonce l'irresponsabilité du gouvernement

C’est une véritable diatribe que le rassemblement parlementaire national (groupe d’opposition parlementaire) a prononcée hier contre le gouvernement dont il a dénoncé «l’irresponsabilité».
Le rassemblement a critiqué en particulier le président du Conseil, M. Rafic Hariri, notamment pour ses déplacements à l’étranger «à l’heure où le pays fait face à des crises répétées».
Le rassemblement — formé des députés Hussein Husseini, Sélim Hoss, Omar Karamé, Mohamed Youssef Beydoun, Nassib Lahoud et Boutros Harb — a tenu hier sa réunion hebdomadaire au domicile du député de Batroun.
Les parlementaires se sont arrêtés en premier sur les souvenirs de la guerre libanaise déclenchée le 13 avril 1975 et du bombardement meurtrier de Cana, le 18 avril dernier, avant de tirer à boulets rouges sur le gouvernement. «Si nous évoquons ces deux dates, c’est pour affirmer que le complot, qui avait pour but d’effriter le Liban et d’exposer sa souveraineté aux violations, ne serait pas passé si les Libanais avaient réussi à maintenir l’unité de leurs rangs. c’est pour relever aussi que l’espoir d’une renaissance et d’une libération du Liban (du joug de l’occupation israélienne) ne peut être réalisé qu’à travers la consécration de l’unité nationale».
Après avoir souligné la gravité de la situation qui prévaut dans la région, le rassemblement a insisté sur le fait que le Liban doit aujourd’hui «rester attaché aux dispositions de l’accord d’armistice et de la résolution 425 du Conseil de Sécurité». Et de poursuivre: «La gravité de la situation régionale commande au pouvoir de se tenir prêt pour parer à toutes les éventualités et de gérer les affaires du pays de manière à renforcer l’unité interne, à consolider la stabilité politique et à préserver le système démocratique. Mais l’action quotidienne du gouvernement montre que l’Exécutif va à contre-courant de ces tendances et que c’est l’irresponsabilité qui reste le trait dominant dans tous les domaines et sur tous les plans».
En permanence
en congé

Selon le groupe parlementaire, «le gouvernement agit comme s’il était en permanence en congé et en voyage, se dérobant ainsi à ses responsabilités en cette étape cruciale et laissant le pays se débattre dans une série de crises répétées, au lieu d’affronter les problèmes qui se posent par une présence massive et efficace».
Le rassemblement a ajouté: «Le Conseil des ministres ne se réunit pas ou s’il le fait, c’est pour adopter des décisions illégales, à l’instar de celle relative à l’Université libanaise (nomination de doyens de faculté). Les dispositions de la Constitution ne sont pas respectées, au point que chaque membre de l’Exécutif maintient sa position aux dépens des règles, des prérogatives et du principe de la solidarité gouvernementale. Cela s’est notamment exprimé durant le débat autour des élections municipales, lors de la dernière réunion parlementaire, lorsque les ministres ont adopté des positions contradictoires. Il s’est reflété aussi dans les événements qui ont succédé à cette séance et dans les déplacements continuels du chef du gouvernement».
Le rassemblement a insisté dans ce cadre sur le fait que M. Hariri n’entreprend pas ses voyages à la demande du conseil des ministres «conformément aux règles en vigueur». «Aussi, nous nous interrogeons sur les buts de ces visites, surtout qu’elles ne sont pas conformes aux règles et que leurs résultats ne sont pas souvent exposés en Conseil des ministres».

Les élections syndicales

Le groupe parlementaire a par ailleurs renouvelé ses critiques contre la décision du chef du gouvernement de retirer le projet d’amendement de la loi sur les élections de conseils municipaux et de moukhtars. Il a dénoncé «l’intervention du gouvernement, à travers ses forces armées», dans les élections syndicales au Liban-Sud, dimanche, «pour arrêter les syndicalistes et les jeter en prison, agresser les représentants des médias et annoncer la victoire d’une liste déterminée après avoir séquestré les représentants de la liste adverse».
Après avoir appelé le gouvernement à «lever sa mainmise sur les fédérations syndicales», le rassemblement a accusé l’Exécutif de «continuer de violer l’intimité des gens à travers la mise sur écoute des réseaux téléphoniques par ses services et contrairement à la loi».
«Le plus inquiétant reste les bruits qui courent au sujet d’une coopération du pouvoir et de parties déterminées non officielles dans le domaine de l’écoute téléphonique», selon les six députés qui ont, par la suite, critiqué le nouveau rapport du «Conseil supérieur de l’information». Pour eux, ce rapport — qui préconise l’octroi de licences à deux nouvelles stations de radios politiques et à quatre autres stations de variétés — ne fait que «confirmer l’orientation et la détermination des gens du pouvoir à s’approprier les médias et à partager entre eux le paysage audiovisuel».
C’est une véritable diatribe que le rassemblement parlementaire national (groupe d’opposition parlementaire) a prononcée hier contre le gouvernement dont il a dénoncé «l’irresponsabilité». Le rassemblement a critiqué en particulier le président du Conseil, M. Rafic Hariri, notamment pour ses déplacements à l’étranger «à l’heure où le pays fait face à des...