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Actualités - CHRONOLOGIE

L'émissaire US consultera Arafat et Netanyahu sur les moyens de relancer la paix Ross cette semaine au P.O., annonce Albright

Le coordinateur américain pour le Proche-Orient Dennis Ross se rendra «cette semaine» au Proche-Orient pour des entretiens avec Yasser Arafat et le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a annoncé hier le secrétaire d’Etat Madeleine Albright. Elle a estimé que la rencontre avec M. Arafat se tiendrait probablement à Gaza.
M. Ross «consultera» Arafat et Netanyahu pour tenter de déterminer «comment mettre fin à la violence et (..) ce qu’ils sont prêts à faire pour jeter les bases» d’une relance du processus de paix.
M. Ross fera rapport au président Bill Clinton et à Mme Albright. Ceux-ci détermineront alors «ce que les Etats-Unis peuvent faire et feront pour restaurer la crédibilité du processus de paix» ainsi que la possibilité «de nouvelles réunions», a précisé le secrétaire d’Etat.
Interrogée sur le lieu de la rencontre avec M. Arafat, Mme Albright a répondu: «Je crois qu’elle aura lieu à Gaza».
Le porte-parole du département d’Etat Nicholas Burns a indiqué de son côté que Mme Albright avait eu une longue conversation téléphonique dimanche avec Arafat et que l’ambassadeur américain en Israël, Martin Indyk, s’était entretenu le même jour avec Netanyahu.
Mme Albright a aussi appelé au téléphone dimanche le président des Emirats arabes unis, cheikh Zayed, dans le cadre des contacts qu’elle a entrepris depuis plusieurs jours avec les dirigeants arabes modérés.
Ces contacts ont notamment pour but de demander à ces dirigeants de ne pas couper les ponts avec Israël malgré les appels de la Ligue arabe à interrompre la normalisation amorcée avec l’Etat hébreu.Quelques heures avant l’annonce de la nouvelle visite de l’envoyé U.S, le président Bill Clinton, cité par radio israélienne, s’était déclaré déçu par le refus de Benjamin Netanyahu de répondre à ses propositions pour sauver le processus de paix.
La radio, se référant à des documents en provenance de l’ambassade d’Israël, a affirmé que Netanyahu, lors de sa rencontre avec le chef de l’Exécutif américain, n’avait accepté aucune des propositions de compromis avancées par le président U.S. au sujet de la nouvelle colonie juive de Har Homa, à Jérusalem-Est.
Le président Clinton est prêt à intervenir personnellement pour surmonter la crise actuelle du processus de paix uniquement si M. Netanyahu et le président palestinien Yasser Arafat sont disposés à en payer chacun le prix politique, a ajouté la radio.
Tant que Arafat ne luttera pas contre le terrorisme des intégristes palestiniens et que Netanyahu refusera un gel de la colonisation des territoires palestiniens, il ne pourra y avoir de solution et le président Clinton n’a pas l’intention de faire le travail à la place des deux protagonistes, a poursuivi la radio.

Campagne égyptienne

Parallèlement à la nouvelle mission U.S., Le Caire semble vouloir entamer une offensive diplomatique visant elle aussi à relancer le processus de paix au Proche-Orient.
C’est ainsi que, peu après un entretien entre le président Hosni Moubarak et son homologue palestinien Yasser Arafat, le ministre égyptien des Affaires étrangères Amr Moussa a déclaré que Le Caire participerait à de nombreuses initiatives diplomatiques ces prochaines semaines.
«Nous allons avoir des discussions avec les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne à Malte, Yasser Arafat est ici et (le conseiller de Moubarak) Oussama Baz ira demain à Washington pour rencontrer (l’émissaire américain) Denis Ross».
«Il existe des efforts diplomatiques spécifiques mais qui ne remplacent pas de vraies négociations. C’est juste un tremplin pour prendre en compte Jérusalem et les implantations, qui sont l’essence des discussions», a ajouté le chef de la diplomatie.
Prié de dire si les discussions de Washington avaient été positives, Amr Moussa a déclaré: «Je ne peux pas répondre pour Arafat mais sa position est claire. Il ne peut pas tout accepter sur Jérusalem et les négociations doivent être équilibrées, non pas basées uniquement sur ce que les Israéliens ont offert ces derniers mois».
Après son entretien avec le président égyptien auquel, selon lui, il a demandé de «sauver le processus de paix», Arafat a discuté de la crise de Jérusalem avec Esmat Abdel Meguid, secrétaire général de la Ligue arabe.
Dans le même temps, Européens et Russes tentent de ne pas se laisser marginaliser par les Etats-Unis qui veulent garder le Proche-Orient dans leur zone d’influence.
C’est ainsi que le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Viktor Possouvaliouk, est arrivé hier à Damas avec de «nouvelles idées» susceptibles de relancer le processus de paix au Proche-Orient, ont déclaré des responsables russes.
L’émissaire russe doit rencontrer son homologue syrien Ruslan Allouch puis gagnera le Liban, la Jordanie et «d’autres pays pendant sa tournée».
La participation «directe» de l’Union européenne (UE) dans le processus de paix au Proche-Orient est «inévitable et nécessaire», a affirmé quant à lui le vice-président de la Commission européenne, Manuel Marin.
«Il ne s’agit pas de disputer le leadership de Washington, qui doit diriger ce processus. Mais l’UE peut apporter une complémentarité fondamentale car c’est le principal acteur financier, commercial et économique de la zone», a-t-il souligné.
(AFP, Reuter)
Le coordinateur américain pour le Proche-Orient Dennis Ross se rendra «cette semaine» au Proche-Orient pour des entretiens avec Yasser Arafat et le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a annoncé hier le secrétaire d’Etat Madeleine Albright. Elle a estimé que la rencontre avec M. Arafat se tiendrait probablement à Gaza.M. Ross «consultera» Arafat et Netanyahu pour...