Pose de la première pierre d'un musée à la mémoire des martyrs de Cana (photos)

Sous l’égide du chef du Parlement, représenté par le vice-président de la Chambre, M. Elie Ferzli, une cérémonie a été organisée hier à Cana pour la pose de la première pierre du monument commémoratif et du musée qui seront construits à la mémoire des victimes de la barbarie israélienne, le 18 avril dernier 1996.
De nombreuses personnalités libanaises et syriennes — le projet sera en partie financé par des associations syriennes — étaient présentes pour l’occasion, notamment les députés Abdel-Latif Zein et Ahmed Soueid, le mohafez du Liban-Sud, M. Mohamed Mawla, ainsi qu’un député syrien, M. Haytham Douayhi, membre du comité populaire supérieur syrien d’appui au Liban-Sud, et une délégation du secrétariat général du conseil supérieur libano-syrien, conduite par M. Ahmed el-Hajj Hassan.
Dans une brève allocution de circonstance, M. Ferzli a rendu hommage à l’appui de la Syrie au Liban, un appui que M. Douayhi a réaffirmé, rappelant «les liens particuliers» entre les deux pays et condamnant la politique israélienne «basée sur l’agression et le racisme».
Au terme de la cérémonie qui s’est déroulée à l’école secondaire de Cana, les personnes présentes se sont rendues sur le site où le musée et le monument doivent être construits sur une surface de 10.000 mètres carrés.
La maquette du projet représente un édifice de 300 mètres carrés haut de 25 mètres, en forme d’une étoile à 16 branches dont émerge «la flamme des martyrs».
En face se dresse une plaque portant le nom et l’âge des victimes, enterrées dans une fosse commune près du lieu du massacre, ainsi que la date d’autres massacres de civils par Israël dans le sud du pays.
Le musée d’une surface de 700 mètres carrés exposera des échantillons d’armes utilisées dans les agressions israéliennes. Une section de documentation et un espace pour les expositions artistiques sont également prévus.
Le projet, qui sera réalisé en un an, est financé par le conseil du Liban-Sud et par un comité syrien d’appui.
Le site commémoratif se trouve à 800 mètres du poste des Casques bleus fidjiens de l’ONU, où 105 personnes, en majorité des femmes et des enfants, ont été tués par des obus durant l’agression israélienne d’avril 96.