Le Japon réclamera l'extradition des 5 membres de l'armée rouge

Pour la première fois depuis l’éclatement de l’affaire dite japonaise, l’ambassadeur de Tokyo à Beyrouth, M. Yasugi Ishigaki, a officiellement reonnu l’intention de son gouvernement de réclamer l’extradition des 5 membres de l’Armée rouge, une fois achevé leur jugement au Liban. M. Ishigaki a fait une déclaration dans ce sens à l’issue d’un entretien avec le chef du Législatif, M. Nabih Berry. Avec une sérénité toute nippone, le diplomate n’a pas voulu donner son avis sur le cours de la justice libanaise, affirmant que son pays attendait patiemment la fin des procédures pour présenter sa demande, afin que la justice nippone puisse à son tour suivre son cours.
M. Ishigaki a déclaré aux journalistes qui le guettaient à sa sortie de Aïn el-Tiné que son pays suivait avec un grand intérêt l’affaire japonaise, tout en réitérant son respect de la justice libanaise. Le diplomate a aussi précisé qu’il avait informé le président Berry de la prochaine visite au Liban d’une délégation parlementaire nippone, formée de députés et de membres du Sénat. Cette délégation arrivera à Beyrouth le 29 avril et elle doit rencontrer le chef du Législatif mais aussi d’autres responsables libanais.
Selon le diplomate, la visite de cette délégation s’inscrit dans le cadre du renforcement des liens entre le Liban et le Japon. Mais des sources libanaises laissent entendre qu’il s’agit aussi pour le Japon de mener une importante campagne en faveur de l’extradition des 5 membres de l’Armée rouge. Toujours est-il que le diplomate a précisé aux journalistes que son pays déploie de sérieux efforts en vue d’aider à la relance du processus de paix dans la région et il a ajouté que le gouvernement nippon était opposé à la politique d’implantation menée actuellement par le premier ministre israélien.