La délégation libanaise qui s’est rendue en Corée est formée du président de la Commission parlementaire pour les Affaires étrangères, M. Ali el-Khalil, ainsi que des députés Samir Azar et Nouhad Souaid.
M. Azar déplore notamment dans son discours la prédominance de l’économique sur le social et le politique. «Avec la dépendance croissante du social à l’égard de l’économique, nous assistons (...) à une véritable déréliction de la fonction politique», dit-il avant de poursuivre: «Ce n’est plus l’homme qui est au centre de notre modèle mais les omnipotents instituts d’évaluation (...). Cette soumission de l’ordre social au «grain de sable économique» n’est-elle pas une amputation de la fonction politique, une faillite de la vocation politique?» se demande-t-il.
Estimant que «cette mutation réductrice transforme l’homme politique en intendant de la vie quotidienne», M. Azar déclare: «La preuve du peu de flexibilité dans l’exercice politique nous est donnée tous les jours. Par exemple dans l’inutilité des débats budgétaires les finalités sont définies à l’avance par des majorités homogènes». Et de se demander à cet égard: «Quelle serait, dans ces conditions, l’utilité de conserver la démocratie parlementaire?»
Le député libanais conclut en ces termes: «Il ne s’agit plus, chers collègues, de «rafistoler» un système périmé fait de travail, de production de richesses, de «condition ouvrière», de patrons d’entreprise, de négociation, de circulations de matières premières. Même les modèles intermédiaires de multinationales, de transnationales, du libéralisme absolu, de la globalisation, de la mondialisation et de la déréglementation sont déjà périmés. (...) Il faut combattre pour adapter les modes de consommation et de production aux besoins d’un développement centré sur l’homme, faute de quoi l’on n’évitera pas de voir bientôt se poser la question: «Faudra-t-il mériter de vivre pour en avoir le droit?»
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