LONDRES, 7 Avril (Reuter). — Les indicateurs américains continueront à dominer l’actualité économique la semaine prochaine, particulièrement les prix à la production et les ventes au détail en mars, tandis qu’en Allemagne, ce seront les chiffres de l’emploi qui retiendront l’attention.
Depuis le relèvement de 25 points de base du taux des Federal Funds le 25 mars, le marché a acquis la conviction qu’il y en aura un autre et certains analystes parient sur le 20 mai, jour de la prochaine réunion du comité de politique monétaire de la Fed.
Eric Fishwick (Nikko Europe) estime toutefois que les prix à la production n’ont plus l’importance qu’ils avaient et que des indicateurs plus prévisionnels, comme l’indice de confiance du consommateur permettent de se faire une meilleure idée de la direction que prendra l’économie. Il reconnaît toutefois que ces indices sont extrêmement volatils et que les interpréter peut être très frustrant.
Les chiffres des prix et des ventes seront publiés vendredi prochain.
En Allemagne, on attend un tassement du chômage de l’ordre de 20.000 personnes, ce qui annoncerait une situation économique en retrournement. Le chômage avait atteint un pic absolu en février.
Hormis pour le marché des Bunds, qui réagit mal aux bonnes nouvelles de ce genre, un repli du chômage allemand aiderait la RFA à contenir son déficit budgétaire en deçà de la limite de 3,0% du PIB fixée par le traité de Maastricht.
«Si ça s’arrange pour l’Allemagne, elle pourra de nouveau être intransigeante envers les autres pays en ce qui concerne Maastricht. Si elle ne respecte pas la limite des 3,0%, il lui serait difficile de s’opposer à l’adhésion de l’Italie à l’euro. Donc le chômage en Allemagne a des répercussions sur les marchés d’autres pays», commente Tom Rayner (Société Générale Strauss Turnbull).
Rob Hayward (BankAmerica) s’attend à de bons chiffres de l’inflation en France qui pourraient conduire la Banque de France à réduire son taux d’intervention la semaine prochaine. La même situation pourrait se produire en Espagne avec une baisse des taux de la Banque d’Espagne la semaine suivante, dit-il
En Grande-Bretagne, les analystes verront dans les prochains chiffres de la production manufacturière si la force du sterling nuit ou non à ce secteur.
Le gouverneur de la Banque d’Angleterre Eddie George et le chancelier de l’Echiquier Kenneth Clarke tiendront jeudi leur dernière réunion avant les élections législatives. Dans ce contexte, rien de majeur ne devrait en sortir.