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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Karamé : Hraoui doit utiliser ses prérogatives

«Ce qui s’est produit (jeudi) au Parlement n’était pas constitutionnel et le scénario mis au point par le vice-président de l’Assemblée nationale, M. Elie Ferzli, n’était pas réussi».
C’est ce qu’a affirmé samedi l’ancien chef du gouvernement, M. Omar Karamé.
Dans une conférence de presse tenue à Tripoli, M. Karamé a estimé que «l’on ne peut pas dire que les députés ont proposé le renvoi au gouvernement du projet d’amendement de la loi sur les élections municipales et je pense en tout cas que les députés n’ont pas su sur quoi ils étaient en train de voter. Il aurait en effet été préférable pour tous que le gouvernement décide clairement et franchement de reporter les élections ou que la Chambre prenne position et assume elle-même ses responsabilités. Car porter ainsi atteinte aux institutions, à la Constitution, aux lois et aux statuts intérieurs du Parlement affaiblit l’Etat alors que nous avons plus que jamais besoin de nous attacher à la Constitution et aux lois dont la mise en application protège notre unité et accroît la crédibilité de l’Etat».
Estimant que «le seul problème a résidé dans le manque de clarté de l’action des responsables» et dénonçant le fait qu’«il n’est pas permis qu’un responsable ne veuille pas assumer ses responsabilités», M. Karamé a affirmé qu’«il n’y aurait eu aucune honte à annoncer le report des élections en expliquant les raisons d’une telle décision. Tout le monde reconnaît la nécessité d’organiser les municipales mais comme on a attendu trente ans on peut encore attendre quelques mois si tel est l’intérêt supérieur de la nation».
En réponse à une question, M. Karamé a affirmé que «les Syriens ont refusé de se mêler de l’affaire des élections municipales. Ils ont répondu à tous ceux qui leur demandaient leur avis que c’était là une affaire libanaise intérieure».
Soulignant par ailleurs avoir été «parmi les premiers à douter au départ de la possibilité d’organiser des élections municipales» et affirmant que «les événements sont venus démontrer que j’avais raison», M. Karamé a déploré le fait que «ce qui s’est produit a mis en doute non seulement la crédibilité du gouvernement comme l’a affirmé le vice-président du Conseil des ministres mais la crédibilité de l’Etat tout entier et cette affaire est venue semer le doute, le dégoût et le désespoir dans le cœur de tous les Libanais».
Interrogé sur la position du chef de l’Etat, l’ancien chef du gouvernement a affirmé que «le chef de l’Etat dispose de prérogatives constitutionnelles. Nous appuyons naturellement le droit du président d’utiliser ses prérogatives. Bien plus, nous lui demandons d’utiliser ses prérogatives à la lumière de ses convictions car l’Etat ne peut fonctionner à moins que chaque institution ne fasse usage de ses prérogatives».
En réponse à une question, M. Karamé a encore affirmé: «Je suis pour le Liban. Et si une démission du chef du gouvernement peut améliorer la situation, alors je n’hésiterai pas à l’appuyer. Je suis dans l’opposition et j’estime que la crise socio-économico-financière actuelle est le résultat de la politique du président Hariri et de son gouvernement».
L’ancien chef du gouvernement a conclu en déplorant la démission du président du conseil constitutionnel, M. Wajdi Mallat. Tout en rendant hommage à M. Mallat, M. Karamé a affirmé qu’il aurait «souhaité que M. Mallat prouve qu’il existe encore au Liban de grands hommes capables de résister aux pressions. Il ne s’agit pas en effet de fuir la bataille. La démission est simple et c’est en affrontant les difficultés que l’on fait preuve d’héroïsme».
«Ce qui s’est produit (jeudi) au Parlement n’était pas constitutionnel et le scénario mis au point par le vice-président de l’Assemblée nationale, M. Elie Ferzli, n’était pas réussi».C’est ce qu’a affirmé samedi l’ancien chef du gouvernement, M. Omar Karamé.Dans une conférence de presse tenue à Tripoli, M. Karamé a estimé que «l’on ne peut pas dire que...