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Actualités - OPINION

Mon ami Wajdi Mallat

Mon cher Wajdi,
Je vous écris avec beaucoup de tristesse et beaucoup d’admiration.
Ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats, ancien ministre, destiné peut-être à des fonctions plus hautes encore, vous avez décidé de démissionner aujourd’hui.
Pour ma part, j’aurais préféré que le Conseil lui-même soit supprimé. Vous n’auriez pas eu l’impression (et nous-mêmes avec vous) que vous n’aviez pas fait, là où vous étiez, tout ce que vous souhaitiez, tout ce vous pouviez.
Il y avait, semble-t-il, 17 demandes d’annulation d’élection. Mais je ne sais pas ce que pouvaient valoir les résultats de vos recherches si ce n’était pas vous qui les meniez à bien.
Comment le compte a-t-il été fait? Je l’ignore. Quels sont les députés élus contre lesquels une intervention a été formulée? Je ne le sais pas. Je ne veux même pas le savoir. Je ne vous ai demandé aucune explication jusqu’à maintenant. Ce que je sais, c’est que vous-même étiez toujours d’une rigueur extrême envers les autres et envers vous-même, et que vous considériez les sollicitations dont les autres membres du Haut Conseil ont été l’objet comme attentatoires à la dignité de ce Haut Conseil.
Je regrette la décision que vous avez été amené à prendre. D’autres magistrats, présidents de cour, ou chefs de Parquet avaient, au cours des années, acquis la réputation d’être intraitables. S’il y avait parmi eux plus de Wajdi Mallat qu’on ne le croit, la justice aurait suivi un autre cours.
Il arrive de surcroît que, dans les quelques mois qui viennent, un autre magistrat aura atteint l’âge de la retraite. C’est le président Khaïrallah que je ne connais pas. Loin du Palais de justice, loin de toutes les tentations qui assaillent les hommes de loi, j’observe un paysage humain particulièrement affligeant. Il s’agit de deux des plus hauts magistrats de la justice et personne ne peut les contester, mais ils s’en vont.
Mon cher Wajdi,
Oui, je vous écris avec beaucoup de tristesse et beaucoup d’admiration. Je relis votre lettre de démission presque comme un coup de poing sur la tête de beaucoup de nos parlementaires, reçus ou non reçus dans cette mêlée électorale.
Mon cher Wajdi,Je vous écris avec beaucoup de tristesse et beaucoup d’admiration.Ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats, ancien ministre, destiné peut-être à des fonctions plus hautes encore, vous avez décidé de démissionner aujourd’hui.Pour ma part, j’aurais préféré que le Conseil lui-même soit supprimé. Vous n’auriez pas eu l’impression (et nous-mêmes avec...