Exposition minimaliste de Nada Sehnaoui à Soho

NEW-YORK: DE SYLVIANE ZEHIL
L’exposition de Nada Sehnaoui tenue à la «Pléiade Gallery» de Soho a connu un franc succès. Mélange de peinture à l’acrylique et crayon noir, son œuvre dépeint des objets ordinaires, formes géométriques et formes organiques, dans de singulières compositions minimalistes.
Vingt-cinq toiles de petite dimension (15cm x 15cm) et trois peintures plus grandes expriment le paysage particulier de l’artiste. Des élèments disparates juxtaposés y flottent. Montagnes, tasses, pommes, tulipes, géométrie de l’«X» reviennent constamment, baignées de blanc. Ses tulipes «fleurs sauvages du Liban», et des pommes incrustées partout, rompent le rythme et dégagent une impression intimiste.
L’artiste qui aime travailler en solitaire a une passion pour créer des images minimalistes dans un monde familier. «J’étouffe dans cet espace restreint. C’est un désir d’être à la fois ici et ailleurs» affirme-t-elle. Comment décrit-elle sa peinture? «Pour moi, c’est essentiellement un travail sur l’espace. J’appartiens à une génération qui saute directement à quelque chose de personnel». «La peinture acrylique est, dit-elle, un médium contemporain. Mélangée à l’eau, elle a la fluidité de l’aquarelle. Seule, elle a l’épaisseur de l’huile. Ce côté «multi layer va dans les deux extrêmes».
Nada Séhnaoui se dégage de ses premiers collages-photos sur fond de guerre. Seul un tableau intitulé «How Many» y fait référence. Par leur simplicité, ses toiles ont séduit le public américain. Les tableaux invendus ont été réservés par une galerie de Boston.
Diplômée de la «School of the Museum of Fine Arts» de Boston, Sehnaoui a exposé ses premières œuvres à la «Alpha Gallery New Talent Show» à Boston, en 1996. Elle a participé à plusieurs expositions de groupe et deux de ses toiles figurent dans d’importantes collections privées de Boston.