PARIS, 9 Mars (Reuter). — Laurent Jalabert s’est rassuré et a lancé un avertissement sans frais à ses rivaux en remportant facilement dimanche la première étape de Paris-Nice, un contre-la-montre de 7,1 km entre Neuilly-sur-Seine et Paris.
En signant un chrono de 8 minutes et 19 secondes à plus de 51 km/h de moyenne, le coureur français s’est emparé du maillot blanc de leader, devançant le Russe Andreï Tchmil (Lotto) de quatre secondes et de sept secondes son équipier espagnol Melchior Mauri.
Et il tempérait lui-même la portée de son succès en affirmant: «Il manquait de grands rouleurs tels que Boardman mais cela reste néanmoins significatif».
«Il est vrai que c’est un peu inattendu pour moi dans la mesure où je manquais de confiance. Dans le dernier tour de Valence j’avais été déçu de ma 11e place», a-t-il rappelé. «Mon directeur sportif Mannio Saiz tentait de me convaicre que j’irais mieux dans Paris-Nice, mais je doutais».
Dernier double vainqueur de la «course au soleil», le Mazamétain ne sait pas encore quelle stratégie il adoptera dans les prochains jours.
Il a la possibilité de disputer les sprints pour profiter des bonifications.
«Je suis partagé sur la conduite à tenir car je n’ai pas envie de prendre des risques insensés mais ces secondes de bonification vont tenir un grand rôle et je me dois d’y être», a-t-il expliqué.
Il a également la possibilité d’attendre l’échappée décisive. «Quelque chose me dit qu’il pourrait y avoir un coup gagnant ces prochains jours même si le parcours ne s’y prête pas».
Dans ce registre, Jalabert sait devoir se méfier particulièrement de l’équipe Festina dont trois coureurs sont classés à moins de 20 secondes de Tchmil, conscients de ne pouvoir attendre le dernier contre-la-montre dimanche prochain à Nice.
Lundi, la deuxième, Vendôme-Bourges, 165 km, devrait donner lieu à un sprint massif favorable à l’Italien Mario Cipollini ou au Français Frédéric Moncassin.