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Actualités - OPINION

Impressions de la semaine Espionnage ou jaunisse

«Il y a longtemps que je vous soigne pour une jaunisse et c’est maintenant seulement que vous me dites que vous êtes Japonais»?
Le diagnostic du médecin me revient à l’esprit en lisant l’article de Issa Goraieb.
Je suis de ceux qui ne se croient pas obligé d’approuver l’arrestation de quelques citoyens japonais, en les supposant coupables d’espionnage au Liban.
Trois d’entre eux ont déjà été remis en liberté. Pourquoi ne pas livrer les autres au gouvernement japonais, après quelques jours de détention? On dit que l’un d’entre eux a joué un rôle important dans des combats avec les Israéliens. Mais pourquoi ce comportement doit-il nous valoir l’hostilité des autorités japonaises?
Je sais bien qu’il y a les articles de notre code pénal qui les met en cause. Mais est-il bien nécessaire d’invoquer le code pénal libanais, contre des étrangers qui sont entrés avec de faux papiers et qui ne demandent pas mieux que de rentrer chez eux?
Je ne connais personne au Japon. Mais je suis atteint d’une certaine faiblesse envers ce peuple: le peuple de l’industrie, du commerce... et des kamikazes possibles.
Ils ont des noms étonnants et une prononciation plus étonnante encore mais en quoi cela nous oblige-t-il à les traiter avec une sévérité qui serait due surtout à des ennemis intraitables?
Le gouvernement japonais demande qu’on lui rende ses ressortissants. Pourquoi pas après tout?
Si nous mettons la main sur quelques-uns d’entre eux, si nous les réexpédions dans leur pays natal, en leur infligeant (ou non), des amendes, ne serait-ce pas assez pour les décourager?
N’oublions pas qu’ils ont subi, eux-mêmes, ou leurs parents, Hiroshima ou Nagasaki; qu’ils ont avec peu de gens fait face au monde entier, qu’ils ont reçu les consignes de leur gouvernement et de leur Mikado avec une discipline remarquable, qu’ils se sont lancés contre la flotte ennemie et que dans l’une de leur histoire ou de leur roman, l’un d’eux déclare à son épouse: «Sous nos habits d’Occidentaux, gardons-nous intacts».

Un sommeil onéreux
Cette affaire des milliards de livres et des milliards de timbres fiscaux n’a pas fini de révéler tous ses auteurs.
Un poète écrit à la mort d’un de ses compatriotes:
«Il faut un bruit plus fort que le bruit des batailles
«pour abolir en nous ce qui reste de toi».
Ce qui reste des millions de timbres et des milliards de livres, est quasi-indéfini.
*
Nous avons à peine une consolation, en méditant le drame des Israéliens poursuivis pour ce qu’on appelle «le scandale Netanyahu». La presse nous annonce que trois responsables seraient inculpés de prévarication.
Les responsables sont même nommés en Orient et en Occident, les scandales se poursuivent.
Mais il y a autre chose aussi, il y a l’infantilisme ou la déraison de ceux qui payent jusqu’à 100 mille dollars pour dormir dans une pièce présidentielle. Ils ne prétendent être ni sénateurs ni députés mais seulement dormeurs pour une nuit. Evidemment ce n’est pas du vol, mais c’est quelque chose proche de la folie.
«Il y a longtemps que je vous soigne pour une jaunisse et c’est maintenant seulement que vous me dites que vous êtes Japonais»?Le diagnostic du médecin me revient à l’esprit en lisant l’article de Issa Goraieb.Je suis de ceux qui ne se croient pas obligé d’approuver l’arrestation de quelques citoyens japonais, en les supposant coupables d’espionnage au Liban.Trois...