Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Il a reçu Moubarak à la Maison Blanche Clinton : le veto US n'est pas un satisfecit à Israël (photo)

Le veto mis par les Etats-Unis à un projet de résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU condamnant la politique de colonisation d’Israël, dans le secteur oriental annexé de Jérusalem, ne signifie pas que Washington approuve cette politique, a affirmé hier le président Bill Clinton.
Parlant à la presse en présence du président égyptien Hosni Moubarak, M. Clinton a indiqué qu’il expliquerait et justifierait ce veto, qui a profondément mécontenté les Palestiniens, lors de la conférence de presse commune que les deux chefs d’Etat devaient donner dans l’après-midi après leurs entretiens. Le président américain s’est montré optimiste, par ailleurs, sur la possibilité d’une reprise des négociations de paix israélo-syriennes, suspendues depuis un an. «Nous pensons, a-t-il dit, qu’il y a au moins une possibilité que les deux parties surmontent leurs divergences». De son côté le Raïs égyptien a confirmé que le président syrien el-Assad souhaitait reprendre les pourparlers «là où les parties les avaient laissées il y a un an», c’est-à-dire sur la promesse du précédent gouvernement travailliste israélien d’un retrait du Golan en échange d’une normalisation des relations avec la Syrie.
M. Moubarak a approuvé les propos de M. Clinton en affirmant que «le président n’a pas changé d’avis concernant la colonie» juive que le gouvernement de Benjamin Netanyahu a l’intention de construire à Jérusalem-Est.
M. Clinton avait critiqué publiquement cette décision israélienne de construire une nouvelle colonie juive dans la partie arabe de Jérusalem, annexée en 1967 par Israël, en recevant le 3 mars le chef de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat.
Le chef de l’Etat égyptien, en fait, a essayé de convaincre le président Clinton de tout faire pour amener le gouvernement israélien à renoncer au projet de construction d’une colonie juive à Jérusalem-Est qui a de nouveau plongé le processus de paix dans la crise.
Cette visite de M. Moubarak à la Maison-Blanche se produit trois jours après que les Etats-Unis eurent provoqué la colère des Palestiniens et le mécontentement de tout le monde arabe en mettant leur veto à un projet de résolution européen condamnant cette politique de colonisation juive dans la partie arabe de Jérusalem, annexée par Israël en 1967.
M. Moubarak, dont le pays reçoit chaque année une aide d’environ deux milliards de dollars de la part des Etats-Unis et est considéré comme leur principal allié dans la région, n’avait pourtant pas hésité à critiquer le veto américain dans une interview dimanche à la chaîne de télévision CNN, le qualifiant de «malheureux» et estimant qu’il «compliquerait» le processus de paix.
Dans une interview à CNN, le président égyptien avait indiqué qu’il comptait demander à M. Clinton d’«user de son influence» auprès de M. Netanyahu pour que ce dernier revienne sur sa décision, estimant qu’elle accroissait le risque d’un regain de violence dans les territoires.
«Sans les Etats-Unis, il serait très difficile de continuer le processus de paix», a-t-il dit hier à la presse. «Aussi son influence, son leadership sont-ils très importants», a-t-il poursuivi en parlant de M. Clinton.
Initialement, la Maison-Blanche avait indiqué que cette visite de M. Moubarak serait consacrée aux moyens de mettre à profit l’élan créé par l’accord du 15 janvier sur le retrait partiel de l’armée israélienne de la ville d’Hébron et de relancer le volet syrien, au point mort depuis un an.
Mais les événements en ont décidé autrement, la priorité étant, une fois de plus, d’empêcher une nouvelle crise de faire dérailler tout le processus.
M. Clinton a aussi indiqué que ses discussions avec M. Moubarak porteraient sur les moyens d’«améliorer les relations entre les deux pays», une allusion apparente aux récentes tensions entre les deux gouvernements à propos du processus de paix.
Le veto mis par les Etats-Unis à un projet de résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU condamnant la politique de colonisation d’Israël, dans le secteur oriental annexé de Jérusalem, ne signifie pas que Washington approuve cette politique, a affirmé hier le président Bill Clinton.Parlant à la presse en présence du président égyptien Hosni Moubarak, M. Clinton a...