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Actualités - DISCOURS

Hariri veut renforcer le contrôle sur l'administration (photo)

Le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, a estimé que les institutions de contrôle au sein de l’Etat (le Conseil de la Fonction publique, l’Inspection centrale et la Cour des comptes) doivent avoir plus de prérogatives pour pouvoir accomplir «parfaitement» leur mission. Il a particulièrement insisté sur la nécessité pour les organes de contrôle de communiquer régulièrement à l’opinion publique les résultats de leur action.
M. Hariri a tenu ces propos au cours d’une visite qu’il a effectuée hier matin au siège de la Fonction publique, rue de Verdun. Mardi dernier, rappelle-t-on, il s’était rendu au siège du ministère de la Réforme administrative. Après un entretien en tête-à-tête avec le président du Conseil de la Fonction publique, M. Hassan Chalak, le chef du gouvernement a tenu une réunion en présence des fonctionnaires du Conseil.
Prenant la parole à cette occasion, M. Chalak a énuméré les divers projets réalisés par son département en vue de hisser autant que possible l’administration au niveau requis. Il a notamment parlé de la proposition de supprimer 5000 postes vacants, de la nécessité de déterminer le nombre de salariés dans chaque département de l’administration, de l’élaboration d’un nouveau statut pour les fonctionnaires, de la revalorisation des concours de recrutement et des sessions de formation des fonctionnaires.
A son tour, le chef du gouvernement a mis l’accent sur le problème que pose le fonctionnement de l’administration «que nous essayons de tenir à l’abri des tiraillements politiques». «Il nous arrive d’échouer dans cette entreprise comme il nous arrive de réussir», a-t-il enchaîné avant de souligner sa détermination à soutenir le Conseil de la Fonction publique ainsi que tous les organes de contrôle.
M. Hariri a indirectement reproché à ces institutions de ne pas jouer leur rôle. «Certains fonctionnaires ont été nommés il y a quatre ans par le Conseil des ministres et font aujourd’hui l’objet de plaintes. Le choix du Conseil des ministres n’était peut-être pas approprié, mais nous n’avons rien reçu à leur sujet des organes de contrôle. Ou bien ces personnes sont compétentes, ou bien les organes de contrôle n’accomplissent pas leur mission. Laquelle des deux hypothèses est vraie?».

Récompenser et punir

Le chef du gouvernement a refusé de justifier l’absence de rapports concernant les fonctionnaires qui ont fait l’objet de plaintes par l’immunité dont bénéficient ces derniers. «D’autres raisons existent peut-être», a-t-il déclaré avant de souligner l’importance de «récompenser les fonctionnaires compétents et de sanctionner les incapables. C’est ainsi que les organes de contrôle seront crédibles auprès de la population». Dans le même cadre, M. Hariri a insisté pour que les réalisations de ces organismes soient rendues publiques. «Si l’on se plaint de l’administration, c’est, entre autres, parce que personne n’entend parler de ses réalisations. Ce qu’on met en évidence, c’est le mauvais fonctionnement de l’administration, ce qui affecte aussi bien le gouvernement que les organes de contrôle. Il faut que la vérité soit connue. Il ne faut pas qu’elle soit occultée par des propos politiques tenus pour des raisons précises».
S’adressant à l’assistance, il a poursuivi: «Vous avez sans doute remarqué que, dans le pays, certains dossiers sont ouverts, puis mis de côté, puis sortis de nouveau. C’est qu’il y a toujours des raisons politiques qui font que certaines choses sont mises en évidence ou occultées».
Après avoir mis l’accent sur le développement de l’institut de formation et la coopération entre les organes de contrôle, M. Hariri a rappelé que, dans sa déclaration ministérielle, le gouvernement avait insisté sur deux points: l’immunité des organes de contrôle et la levée de l’immunité des fonctionnaires. «Que signifie le dernier point? Simplement accorder plus de prérogatives aux organes de contrôle en ce qui concerne les fonctionnaires pour qu’ils puissent accomplir leur mission avec plus d’efficacité».
Le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, a estimé que les institutions de contrôle au sein de l’Etat (le Conseil de la Fonction publique, l’Inspection centrale et la Cour des comptes) doivent avoir plus de prérogatives pour pouvoir accomplir «parfaitement» leur mission. Il a particulièrement insisté sur la nécessité pour les organes de contrôle de communiquer...