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Actualités - REPORTAGE

La soirée des Oscars : une industrie d'accessoires évaluée à 100 millions de dollars (photos)

WASHINGTON-Irène MOSALLI
Le «Wall Street Journal» a fait ses calculs. La soirée des Oscars représente à peu près cent millions de dollars en accessoires divers. En somme, une micro-économie qui fait travailler environ 10.000 personnes pour une soirée. Cela va des coiffeurs aux musiciens en passant par les fleuristes, les hôtels, la haute-couture et sa cousine, la diffusion, et bien d’autres petits ou grands commerces.
Le journal donne l’exemple d’un salon de beauté spécialisé dans la mise en forme des sourcils (épilation, teinture, tatouage) qui, habituellement ferme le lundi sauf celui des nominations. Et pour cause, ce jour-là ses recettes se montent à 5.000 dollars. Dans les salons de coiffure, la moyenne est de 3.000 dollars.
Par ailleurs, pendant que les feux de la rampe se braquent sur les vedettes et sur un parterre non moins célèbre, environ mille chauffeurs de limousines seront en train de manger des ailes de poulet, des sandwiches de saucisses et des salades vertes dans un restaurant avoisinant. La caisse du restaurant enregistrera, ce soir-là, 13.000 dollars. En attendant, eux et les invités à véhicules moins spectaculaires, mais non moins coûteux auront parqué leurs voitures luxueuses dans des parkings qui, en fin de nuit auront amassé 90.000 dollars. Quant aux heures supplémentaires des 300 policiers de service, elles reviendront à 50.000 dollars.
Ceci pour la bagatelle. En passant aux choses plus sérieuses, il s’avère que les annonces publicitaires, placées dans la presse à cette occasion, rapportent 20 millions de dollars aux diverses publications du pays.
Et puis, et puis, il y a les robes de gala... Il est signalé qu’une actrice qui n’a pas été nominée, Lauren Holly, mais qui sera néanmoins visible au bras de son mari, Jim Carrey, a reçu 56 tenues de 13 designers différents. Leur prix varie de 2.000 à 20.000 dollars.
La Nuit des Oscars n’a pas sa pareille comme plate-forme publicitaire. C’est pour cela que les couturiers n’hésitent pas à mettre le gros paquet. On apprend que l’an dernier, la maison Dolce et Gabbana, soucieuse de faire parvenir sans accroc à Susan Sarandon la robe faite à ses mesures (coût 10.000 dollars) y a été par quatre chemins au sens propre du terme: un des employés de sa succursale new-yorkaise a fait le trajet jusqu’à Milan pour chercher la robe. Puis, retour à New York pour un essayage. De là, il reprend la robe pour la conduire à Los Angeles, pour le grand jour. Et le lendemain, il la ramène à New York...
Ce qui, en 1929, a commencé par être juste un tremplin pour l’industrie cinématographique est devenu le grand événement artistique et médiatique de l’année.
Il ne faut pas oublier non plus l’exclusivité acquise à prix d’or par les chaînes de télévision pour retransmettre la distribution des prix. La chaîne ABC paye à l’Académie 19 millions de dollars pour programmer ce show extraordinaire que 9.000 personnes produisent et présentent. Plus de 600 personnes travaillent sur le décor scénique et elles sont assistées par 400 autres, s’occupant de menuiseries, d’éclairage, de jeux de projection.
Quant à Oscar, la statuette-star qui reviendra aux meilleurs, il engendre un roulement de 18.000 dollars, à raison de 300 dollars la pièce. On connaît son effet magique, au box-office...
WASHINGTON-Irène MOSALLILe «Wall Street Journal» a fait ses calculs. La soirée des Oscars représente à peu près cent millions de dollars en accessoires divers. En somme, une micro-économie qui fait travailler environ 10.000 personnes pour une soirée. Cela va des coiffeurs aux musiciens en passant par les fleuristes, les hôtels, la haute-couture et sa cousine, la diffusion, et...