Le ministre de l’Agriculture, qui souhaite que le dossier de l’UL soit traité d’abord par les «gens de la maison, en l’occurrence le conseil de l’université», a plaidé pour une politique de l’enseignement supérieur «qui attribue le premier rôle à l’UL nonobstant le soutien que le Liban se doit d’accorder aux universités privées».
«La décision prise en Conseil des ministres prouve, encore une fois, que le dossier de l’UL est traité avec légèreté de la part du gouvernement qui a toujours affiché son irrespect pour l’autonomie administrative et académique de cette institution», a déclaré pour sa part M. Nassib Lahoud.
Ne mettant pas en cause les valeurs personnelles des nouveaux doyens, M. Lahoud a mis en garde contre la politique d’insouciance que le gouvernement suit à l’égard de l’UL et qui finira par vider cette institution de son essence et de ses meilleurs éléments.
«Pour cela il est demandé au gouvernement de revenir sur ses dernières décisions qui sont contraires à la loi, et de repenser les nominations des doyens sous l’angle des critères académiques, en parfaite coordination avec le Conseil de l’université», a conclu M. Lahoud.
M. Mesbah el-Ahdab, député de Tripoli, s’est lui aussi montré très critique à l’égard de la décision du gouvernement «dictée par des considérations d’allégeance».
«Pareille politique visant à instaurer des bastions politiques et confessionnels ruinera complètement l’U.L. et la rendra inapte à défendre les valeurs scientifiques qui doivent être ses principales préoccupations», a conclu M. el-Ahdab.
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