Issam Fares dénonce les écoutes téléphoniques

M. Issam Farès, député du Akkar, s’est élevé contre la pratique des écoutes téléphoniques à laquelle a recours le pouvoir afin de surveiller les activités et les contacts des personnalités et des pôles d’influence du pays.
Au cours d’une rencontre avec la presse à sa résidence de Bayno, au Akkar, M. Farès a notamment souligné que «les écoutes téléphoniques sont contraires au principe des libertés publiques». «Chez nous au Akkar, a-t-il précisé non sans ironie, ce problème (des écoutes) ne se pose pas parce que le réseau téléphonique est inexistant dans certains secteurs. Nous avons demandé aux autorités concernées d’achever l’installation du réseau de téléphone à Bayno et dans d’autres secteurs, mais nous ignorons quand l’Etat achèvera les travaux».
Evoquant, sur un autre plan, les développements en cours au Proche-Orient, M. Farès a invité l’Administration américaine à faire pression sur l’Etat hébreu afin qu’il mette un terme à la politique d’implantation. «La précédente Administration U.S., précise à ce propos le député du Akkar, avait exercé des pressions sur Israël dans le but d’arrêter la politique d’implantation. A cette fin, elle avait gelé, à l’époque, des crédits de 10 milliards de dollars. Le processus de paix de Madrid avait alors été mis sur rails à la suite de la suspension de la politique d’implantation, suite aux pressions américaines».
Et M. Farès d’ajouter: «L’Administration U.S. devrait aujourd’hui user de son influence et faire pression sur Israël afin de mettre un terme à la construction de nouvelles implantations et relancer les négociations de paix. L’arrêt des pourparlers aura pour conséquence de remettre en cause les acquis enregistrés jusqu’à présent. Il aura également pour résultat d’accroître l’activité des mouvements intégristes et de relancer les actes de violence».
Par ailleurs, M. Farès a adressé ses «remerciements» au ministre de l’Agriculture Chawki Fakhoury pour la décision qu’il a prise concernant l’interdiction de l’importation des pommes de terre égyptiennes. «Cette mesure, a affirmé M. Farès, est bénéfique pour les agriculteurs au Akkar, au Nord et dans la Békaa. Nous espérons que cette affaire n’a pas été réglée politiquement de manière à porter préjudice aux agriculteurs».