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Actualités - CHRONOLOGIE

Le sommet s'est ouvert à Helsinki Clinton-Eltsine : sans illusion (photo)

Helsinki, 20 Mars (AFP, Reuter). — Boris Eltsine et Bill Clinton ont entamé jeudi soir à Helsinki un sommet difficile consacré essentiellement à l’élargissement de l’ONU et à la réduction des arsenaux nucléaires. Sur le premier point, tous les observateurs s’accordent à prédire qu’un accord est peu probable; en revanche, des progrès sont possibles sur le second volet des entretiens, les Américains prévoyant de faire des «propositions intéressantes» dans ce domaine .
Les présidents américain et russe, qui ne s’étaient pas vus depuis près d’un an, ont tenu à souligner la force et la valeur de leur partenariat malgré la fermeté affichée par le Kremlim.
Interrogé par les journalistes sur les chances de succès du sommet, Bill Clinton a répondu: «Je pense que nous parviendrons à quelque chose».
«Le président Bill Clinton et moi-même sommes confrontés à des pourparlers sérieux et difficiles», avait reconnu Boris Eltsine dès son arrivée à Helsinki.
«Je pense que Bill Clinton et son équipe sont décidés à adopter une approche constructive et à trouver des compromis qui nous permettront de conclure un accord sur toutes les questions litigieuses et nous séparer en amis, comme lors des réunions précédentes», avait-il toutefois souligné.
Le sommet a officiellement commencé jeudi soir par un dîner officiel au palais présidentiel. Les véritables entretiens se dérouleront vendredi, entretiens auxquels les chefs de la diplomatie américaine et russe, Mme Madeleine Albright et Evguéni Primakov, ont mis la dernière main.
Les 16 pays membres de l’OTAN ont d’ores et déjà programmé un sommet de leur organisation, les 8 et 9 juillet à Madrid, au cours duquel ils désigneront les premiers pays avec lesquels ils commenceront à négocier leur adhésion. La Pologne, la Hongrie et la République tchèque sont les pays les plus souvent cités.
«Mais le plus important, a insisté Boris Eltsine, est que nous devons nous souvenir (que ces négociations) ne concernent pas seulement nos deux pays, mais le monde entier».
De son côté, Washington veut s’efforcer de convaincre Moscou que l’élargissement de l’OTAN n’est pas une menace contre la Russie.
Depuis plusieurs semaines, Américains, comme leurs alliés européens, se déclarent convaincus que toute forme nouvelle de sécurité en Europe passe par un accord entre l’OTAN et la Russie.
L’OTAN a proposé à la Russie la conclusion d’une charte régissant leurs rapports de coopération. Moscou plaide pour un accord contraignant sous forme de traité, ce que refuse Washington.
Néanmoins, en l’absence d’accord probable sur ce point, Bill Clinton prévoit de faire «des propositions intéressantes» à Boris Eltsine en matière de désarmement nucléaire, selon son entourage.
Le président américain a l’intention de mettre sur la table une nouvelle négociation START III (sur la réduction des armes stratégiques), proposant de réduire le plafond des têtes nucléaires à 2.500 de part et d’autre.
Le traité START II, de janvier 1993, qui n’a toujours pas été ratifié par la Chambre basse russe, prévoit une réduction d’ici au 1er janvier 2003 des deux tiers des stocks actuels, et de les plafonner à 3.500 têtes pour les Etats-Unis et à 3.000 pour les Russes;
Bill Clinton pourrait également proposer une aide économique supplémentaire à la Russie, par l’intermédiaire du Fonds monétaire international.
En marge du sommet, le vice-président de la Douma, Alexandre Chokhine s’est déclaré convaincu que la Russie était «sur le point d’être intégrée au G-7» (le groupe des pays les plus riches).
Les difficultés autour de l’élargissement de l’OTAN ne doivent pas «assombrir de façon exagérée nos relations avec l’Occident» a-t-il ajouté.
Le sommet doit se clore par une conférence de presse vendredi en fin de journée, Bill Clinton ayant prévu de regagner les Etats-Unis le soir même, contrairement à Boris Eltsine qui prolonge d’une journée son séjour à Helsinki.
Helsinki, 20 Mars (AFP, Reuter). — Boris Eltsine et Bill Clinton ont entamé jeudi soir à Helsinki un sommet difficile consacré essentiellement à l’élargissement de l’ONU et à la réduction des arsenaux nucléaires. Sur le premier point, tous les observateurs s’accordent à prédire qu’un accord est peu probable; en revanche, des progrès sont possibles sur le second...