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Actualités - CHRONOLOGIE

Concertations interarabes, mais pas de sommet

Les Arabes vont-ils tenir un sommet sur l’affaire de la nouvelle colonie juive, à Jérusalem-Est? Des consultations sont en cours à ce sujet, a affirmé le ministre syrien des Affaires étrangères Farouk el-Chareh. Son homologue égyptien Amr Moussa, lui, est d’un avis contraire: «Nous ne pensons pas actuellement convoquer une telle réunion, mais il y a une coordination arabe concernant le problème», a-t-il dit. Or, les deux hommes venaient de participer à une réunion avec le président égyptien Hosni Moubarak, consacrée à la tension sans cesse grandissante dans les rapports avec Israël.
Tout comme M. Moussa, le premier ministre libanais Rafic Hariri, qui se trouvait au Caire, exclut l’éventualité d’un sommet arabe et révèle que le Raïs égyptien n’a pas évoqué cette question devant lui (VOIR PAR AILLEURS).
Selon M. el-Chareh, «l’Egypte et la Syrie ont une vision commune concernant les démarches à entreprendre pour faire face aux récents développements». Pour lui, «le processus de paix traverse une période très grave et passe par une crise dont le premier ministre israélien assume la responsabilité, de même qu’il assume la responsabilité de tout revers dans ce processus».
«Les démarches entreprises par la Syrie au niveau arabe et international visent à alerter l’opinion publique de la gravité de la période que traverse actuellement le processus de paix et les moyens d’y faire face», a ajouté M. el-Chareh, avant de juger que «les Européens se réunissent plusieurs fois par an et c’est pourquoi nous pensons que toute réunion arabe au sommet est utile».
Le chef de la diplomatie syrienne a indiqué encore que «des contacts sont en cours entre les dirigeants arabes pour évaluer la situation dans la région et discuter de ce qui a été convenu au dernier sommet» arabe du Caire en juin 1996.
«Si un autre sommet arabe est nécessaire, je pense que les contacts et consultations en cours entre les dirigeants arabes ou certains d’entre eux au moins englobent cette possibilité», a-t-il ajouté.

«Non» égyptien

«La position arabe a été définie au sommet arabe du Caire et nous constatons que les pays arabes s’acheminent vers un respect sérieux de ce qui avait été convenu», a-t-il néanmoins estimé.
M. el-Chareh a affirmé avoir remis à Moubarak un message de son homologue syrien Hafez el-Assad «sur la situation explosive dans la région en raison de l’intransigeance d’Israël et de sa politique expansionniste».
Il a accusé M. Netanyahu «d’œuvrer contre la paix et de chercher à provoquer les Arabes et la communauté internationale tout entière».
Depuis hier soir, Yasser Arafat se trouve au Caire où l’y a précédé le conseiller du premier ministre israélien, Dore Gold, venu s’entretenir avec Oussama Baz, conseiller du président Moubarak, du processus de paix. Mercredi soir, le chef de l’Etat égyptien avait reçu un appel téléphonique de Benjamin Netanyahu sur «les contacts en cours pour contenir la crise», selon l’agence égyptienne MENA. Mais quelques heures à peine après l’arrivée au Caire de Dore Gold, les Egyptiens faisaient savoir que les propositions dont il était porteur n’étaient «pas convaincantes», «sans parler de convergences ou de divergences», ainsi que l’a souligné M. Moussa.

Le ministre égyptien a déclaré «ne pas être en mesure de divulguer la teneur des propositions de cette partie (Israël)» «Mais j’aimerais dire que toutes les idées dont ils (les Israéliens) parlent tentent de justifier ou de contourner ce qui se passe à Jérusalem, et par conséquent nous rejetons cette logique», a ajouté M. Moussa.

Quant au président palestinien Yasser Arafat qui a accusé jeudi Israël de mettre en danger, par sa politique, non seulement le processus de paix mais également «la sécurité et la stabilité» de tout le Proche-Orient, il a été reçu en début de soirée par M. Moubarak.
«Jérusalem est la capitale de l’Etat de Palestine», avait-il martelé à Gaza avant son départ, dénonçant une nouvelle fois l’extension de la colonisation juive à Jérusalem-Est.
(Reuter, AFP)
Les Arabes vont-ils tenir un sommet sur l’affaire de la nouvelle colonie juive, à Jérusalem-Est? Des consultations sont en cours à ce sujet, a affirmé le ministre syrien des Affaires étrangères Farouk el-Chareh. Son homologue égyptien Amr Moussa, lui, est d’un avis contraire: «Nous ne pensons pas actuellement convoquer une telle réunion, mais il y a une coordination arabe...