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Actualités - CHRONOLOGIE

Un africaner porte-parole du nouveau patron de l'ONU (photo)

NEW YORK, de Sylviane ZEHIL. —
L’ONU est en mutation. L’arrivée d’un nouveau secrétaire général, M. Kofi Annan, engendre de grands changements. On chuchote dans les coulisses que c’est «le clan des Bosniaques qui domine aujourd’hui l’organisation internationale». Fred Ekhard vient d’être nommé porte-parole à l’information, remplaçant Sylvana Foa. Tous ceux qui le connaissent se félicitent de son arrivée à ce poste. «Son style, sa réserve, sa discrétion et sa prudenc nous plaisent. Il assume parfaitement son rôle et exprime calmement les opinions et informations émanant du 38e étage», où se trouvent les bureaux du secrétaire général, affirme une journaliste qui hante les couloirs de l’ONU depuis deux décennies.
Qui est Fred Eckhard? Diplômé de l’université de Columbia, à New York, linguiste, anthropologue et «africaner», il est spécialiste des langues africaines et de la région des Grands Lacs. Connaissant parfaitement le dossier africain, les conflits internationaux, et les problèmes se rattachant aux forces intérimaires des Nations Unies à travers le monde, Fred Eckhard ne «connaît cependant pas le dossier du Proche-Orient».
Il entre aux Nations Unies en 1985 en qualité de consultant, une fonction ayant pour but de «redorer l’image de l’ONU auprès de Washington», une tâche qui requiert le partage de son temps entre New York et Washington pendant trois ans. Cette mission lui permet d’établir de solides contacts et de mieux connaître les dossiers qui sont devenus aujourd’hui d’une brûlante actualité.
Il devient le porte-parole pour deux opérations des Nations Unies en Namibie (1989-1970), et en ex-Yougoslavie, et premier porte-parole pour l’UNPROFOR, basée a Sarajevo lorsqu’éclate la guerre, au printemps de 1992. En 1992, il rejoint Cyrus Vance et Lord Owen en qualité de porte-parole adjoint pour les pourparlers de Genève sur l’ex-Yougoslavie. Il y reste avec Thorval Stoltenberg, qui remplace Vance au printemps 1993. Puis il retourne à New York.
Nommé chef de liaison du département des opérations de maintien de la paix avec la délégation de 70 nations, il devient, en 1995, porte-parole associé du secrétaire général, M. Boutros Boutros-Ghali. En décembre de la même année, il travaille avec Kofi Annan au sein de la force de paix. En 1996, il devient attaché de presse pour Kofi Annan, avant d’être nommé porte-parole à l’information, «la personne la plus proche du secrétaire général après sa femme», comme le fait remarquer un de ses collègues.
Avec l’arrivée du nouveau secrétaire général à l’ONU, verra-t-on un changement radical de style de gestion? «Comme il l’a annoncé dès son arrivée, M. Kofi Annan restera ouvert à la presse et à son porte-parole. Je pense que ses relations avec la presse seront excellentes.»
Que pense-t-il des relations US-UN?
«Après la guerre froide certains gouvernements respirent plus librement et bon nombre de conflits sont résolus. Le secrétaire général arrive à un tournant de l’histoire où il peut mettre en chantier de nouvelles réalisations. Quant à ses relations avec les Etats-Unis, il devrait convaincre l’administration, le Congrès et le peuple américain du rôle indispensable et primordial des Nations Unies dans la solution des conflits dans le monde. En se rendant à Washington en janvier dernier, M. Kofi Annan a soumis au Congrès le budget de 1988. Il a aussi discuté d’importantes questions en suspens... Quant aux réformes futures, il est encore tôt d’en parler.»
NEW YORK, de Sylviane ZEHIL. —L’ONU est en mutation. L’arrivée d’un nouveau secrétaire général, M. Kofi Annan, engendre de grands changements. On chuchote dans les coulisses que c’est «le clan des Bosniaques qui domine aujourd’hui l’organisation internationale». Fred Ekhard vient d’être nommé porte-parole à l’information, remplaçant Sylvana Foa. Tous ceux qui le...