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Actualités - CHRONOLOGIE

Le programme français jugé réalisable

BRUXELLES, 17 Mars (Reuter). — Le programme de convergence présenté par la France pour faire partie du peloton de tête de la monnaie unique dès le 1er janvier 1999 a été jugé lundi «réalisable» par les ministres des Finances des Quinze.
«Le Conseil a considéré que la stratégie du programme qui prévoit de réduire simultanément la charge fiscale et le déficit public est appropriée et réalisable», peut-on lire dans la déclaration adoptée par les «grands argentiers» de l’UE, qui ont dans le même temps approuvé le programme allemand.

Limiter le déficit

Ils ont toutefois «instamment demandé au gouvernement français de faire en sorte que des réductions fiscales supplémentaires ne ralentissent pas le rythme de réduction du déficit» et salué comme une «assurance» l’engagement de recourir à des mesures supplémentaires si nécessaire.
Paris prévoit de limiter son déficit public à 3,0% du PIB en 1997, année dont les performances seront utilisées pour sélectionner les participants à l’euro début 1998.
Il s’agit du maximum prévu par le traité de Maastricht, après un déficit de 4,0% en 1996, mais une prévision de 2,8% en 1998, 2,3% en 1999, 1,8% en 2000 et 1,4% en 2001.
La dette française passerait quant à elle de 56,5% du PIB en 1996 à 58% en 1997, un montant inférieur aux 60,0% prévus, qui devrait se stabiliser dans les années suivantes.
Ces prévisions sont basées sur une hypothèse de croissance de 2,3% en 1997 et de 2,5% par an jusqu’en 2001, qui avait été jugée quelque peu optimiste par la Commission européenne.

Maîtriser les dépenses

Mais Jean Arthuis, ministre français des Finances, a estimé qu’ils s’agissait là d’un plancher, un phénomène de rattrapage de la croissance devant permettre d’accélérer le rythme.
«Nous serons donc au rendez-vous du 1er janvier 1999».
Le programme français, gros de 23 pages, passe en revue toutes les mesures prises par Paris pour tenir ses engagements:
l Maîtrise des dépenses de l’Etat pour limiter le déficit à 284,8 milliards de francs en 1997, tout en allégeant de 25 milliards l’impôt sur le revenu. Un effort d’économies de quelque 60 milliards de FF est prévu, les deux tiers des ministères voyant leurs crédits diminuer en francs courants et 5.600 postes devant disparaître dans la fonction publique.
l Le versement d’une soulte de 37,5 milliards de FF par France Télécom aidera la France à parvenir aux 3,0%, les privatisations ayant elles aussi réduit l’endettement de l’Etat, grâce à des recettes de 14 milliards de FF en 1996 et à des cessions de participations pour 14 autres milliards.
l Le déficit de la sécurité sociale sera diminué à 30 milliards de FF, soit 0,3% du PIB; «Ces réformes devraient permettre de contenir les dépenses de santé», ont noté les Quinze.
l Paris souligne que, pour la première fois depuis 1991, le solde primaire des administrations publiques (capacité de financement avant intérêts) redeviendra positif de 0,8% du PIB en 1997, ce qui permet une maîtrise de la dette.
l La France s’engage également à tenter d’augmenter le contenu en emplois de la croissance en diminuant les rigidités de l’économie. Les réformes globales «permettront certainement de créer des conditions favorables à la croissance de l’emploi», estiment les Quinze dans leur communiqué.
BRUXELLES, 17 Mars (Reuter). — Le programme de convergence présenté par la France pour faire partie du peloton de tête de la monnaie unique dès le 1er janvier 1999 a été jugé lundi «réalisable» par les ministres des Finances des Quinze.«Le Conseil a considéré que la stratégie du programme qui prévoit de réduire simultanément la charge fiscale et le déficit public...