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Actualités - CHRONOLOGIE

L'interdiction de l'importation des pommes de terre perturbe les relations libano-égyptiennes (photo)

Entre Beyrouth et le Caire, les relations restent tendues en raison de la décision du ministre de l’Agriculture, M. Chawki Fakhoury, d’interdire l’importation des pommes de terre d’Egypte. L’ambassadeur Adel el-Khodary a stigmatisé «le style d’action qui repose sur la prise impromptue de décisions», laissant entendre que son pays pourra interdire en échange l’importance de pommes du Liban.
vLe diplomate égyptien s’est rendu hier au Palais Bustros où il a été reçu par le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, M. Zafer el-Hassan. L’entretien a porté sur «la crise» provoquée par l’affaire des pommes de terre, dont l’importation est interdite depuis une semaine.
«Nous souhaitons que le ministre de l’Agriculture reconsidère sa décision qui nous fait du tort et qui va à l’encontre des accords conclus entre nos deux pays», a-t-il déclaré a la presse à sa sortie du Palais Bustros.
Après avoir rappelé qu’il avait évoqué le problème samedi avec le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, l’ambassadeur a indiqué: «Nous considérons que cette décision est injustifiée. Elle affecte à mon avis les échanges commerciaux entre les deux pays et risque de se répercuter négativement sur les plans envisagés pour l’avenir». M. el-Khodari a insisté sur le fait que son pays «ne prend pas cette affaire à la légère», rappelant que, le ministre égyptien du commerce, M. Ahmed Goweili, est attendu début avril à Beyrouth pour examiner avec les autorités concernées l’établissement d’une zone de libre-échange entre les deux pays.
Il a rejeté les raisons avancées par M. Fakhoury pour justifier sa décision, soulignant que le marché libanais «n’est pas noyé par les pommes de terre égyptiennes». «Les quantités envoyées sont largement inférieures à celles qui étaient envoyées d’habitude», a-t-il soutenu avant de préciser que 800 mille tonnes de pommes de terre sont en chemin pour le Liban. Et de rappeler que le jour même où il avait été informé de la décision du ministre, il avait reçu un téléfax du bureau du chef du gouvernement égyptien, l’informant que sa «recommandation d’ouvrir les marchés égyptiens devant les pommes libanaises a été acceptée». Prié à ce moment de dire s’il insinue que la décision d’importer les pommes sera révisée, M. el-Khodari s’est contenté de répondre: «En Egypte, nous agissons suivant les engagements que nous prenons, les engagements internationaux, et suivant ce que nous dictent nos relations avec les Etats frères ou autres, mais soyons francs, nous ne pouvons qu’adopter une attitude négative face à un style d’action qui repose sur la prise impromptue de décisions».
Entre Beyrouth et le Caire, les relations restent tendues en raison de la décision du ministre de l’Agriculture, M. Chawki Fakhoury, d’interdire l’importation des pommes de terre d’Egypte. L’ambassadeur Adel el-Khodary a stigmatisé «le style d’action qui repose sur la prise impromptue de décisions», laissant entendre que son pays pourra interdire en échange...