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Actualités - CHRONOLOGIE

Moratinos a quitté hier Beyrouth "Retrait total contre sécurité totale" : une idée nouvelle mais pas une formule de solution, selon Beyrouth La Russie souhaite étudier la proposition de l'émissaire européen

Si le chef de la diplomatie, M. Farès Boueiz, a considéré lundi, comme étant acceptable la formule proposée par l’envoyé spécial de l’Union européenne au Proche-Orient, M. Miguel Angel Moranitos, pour tenter de débloquer les deux volets libanais et syrien des négociations avec Israël, les autorités ont pris davantage leurs distances hier vis-à-vis de la formule du «retrait total contre la sécurité totale». Pour elles, il s’agit d’une «idée» nouvelle et non pas d’une «formule de solution».
Dans le même temps, la russie s’est abstenue de commenter la proposition européenne soulignant par la bouche de son ambassadeur, M. Oleg Peressypkine, qu’elle veut prendre le temps de l’étudier.
Selon des sources gouvernementales, citées par l’Agence nationale d’information (ANI-officielle) «l’acteur principal dans le cadre du processus de paix régional est Washington d’autant que les Européens ont eux-mêmes reconnu que leur rôle est complémentaire à celui des Etats-Unis». Par cette phrase, les autorités ont minimisé l’importance de la proposition européenne tout en laissant entendre qu’elles attendent une initiative américaine pour débloquer les pourparlers de paix gelés depuis plusieurs mois. Selon les mêmes sources qui font état d’une prochaine tournée du coordinateur américain pour la paix au Proche-Orient, M. Dennis Ross, «il semble peu probable que Washington avance avant l’été une nouvelle formule pour la poursuite du dialogue», avec Tel-Aviv.
Elles ont considéré que la politique suivie par le premier ministre israélien est contestée par les Israéliens dans la mesure où M. Benjamin Netanyahu «avance des idées rejetées par la communauté internationale». «Par conséquent, les Américains ne pourront pas protéger longtemps ses projets ou ses positions», selon les mêmes sources qui ont conclu en soulignant qu’«il faut considérer toute proposition européenne sous l’angle d’idées nouvelles et non pas de formules de solution».

«Des tournées
d’information»

Elles ont estimé que les tournées régionales du chef de la diplomatie française, M. Hervé de Charrette, puis de M. Moratinos , étaient «des tournées d’information utiles avec pour objectif de paver la voie à la reprise du dialogue, de présenter de nouvelles idées en vue de donner une impulsion nouvelle au processus de paix et de rapprocher les points de vue des parties concernées». Ces sources ont également insisté sur le fait que le dossier de la paix est «très délicat» et que toutes les formules avancées dans ce cadre «sont connues». «Personne n’a intérêt à les traiter secrètement», selon ces mêmes sources.

Débloquer
les négociations

Quant à l’ambassadeur de Russie, il a indiqué que son pays examine la formule présentée par M. Moratinos, affirmant toutefois «ignorer si l’émissaire européen l’a avancée à titre personnelle ou au nom de l’UE» et précisant que Moscou (coparrain avec les Etats-Unis du processus de paix) donnerait dans les trois jours à venir son avis sur la proposition européenne.

M. Peressypkine qui s’exprimait ainsi après un entretien avec le ministre d’Etat pour les Affaires financières, M. Fouad Siniora, (VOIR PAR AILLEURS) a exprimé l’appui de son pays à un retrait total des régions occupées au Liban-Sud et dans la Békaa-Ouest, conformément à la résolution 425 du Conseil de Sécurité.

Il a mis l’accent sur le rôle que joue Moscou pour tenter de débloquer les négociations de paix, précisant qu’un émissaire spécial russe pour la paix au P.-O. sera dépêché au Liban après la visite que le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, compte effectuer à Moscou.

Le diplomate a par ailleurs dénoncé la décision israélienne d’établir une nouvelle colonie juive à Jérusalem-ESt.

Départ de
Moratinos
Sur un autre plan, M. Moratinos a quitté hier Beyrouth pour Madrid, via Francfort, au terme d’une visite de 24 heures à Beyrouth.
Il a été salué à son départ, par l’ambassadeur des Pays-Bas, M. Ronald Alexandre Mollinger, ainsi que par un représentant de la direction du protocole au sein du ministère des Affaires étrangères. L’émissaire européen s’est abstenu de toute déclaration à la presse.
Si le chef de la diplomatie, M. Farès Boueiz, a considéré lundi, comme étant acceptable la formule proposée par l’envoyé spécial de l’Union européenne au Proche-Orient, M. Miguel Angel Moranitos, pour tenter de débloquer les deux volets libanais et syrien des négociations avec Israël, les autorités ont pris davantage leurs distances hier vis-à-vis de la formule du...