Retrait de l'ALS : le Hezbollah rassure les chrétiens de Jezzine

Le secrétaire général adjoint du Hezbollah, cheikh Naïm Kassem, a affirmé hier qu’en cas de retrait de l’ALS de Jezzine, les chrétiens de la région n’auront rien à craindre «car la résistance prend pour cible l’occupant israélien et non les habitants de la zone occupée».
Dans une déclaration à la presse, cheikh Kassem a rendu hommage aux habitants de Jezzine «qui ont refusé par dizaines de s’enrôler dans «l’Armée du Liban-sud». Ils pâtissent de l’occupation et, à ce titre, il incombe de les considérer comme des citoyens libanais désireux de libérer leur terre», a ajouté le responsable du Hezbollah avant de conclure: «Nous voulons rassurer les chrétiens et les musulmans de la bande frontalière et de Jezzine. Ils jouiront d’une vie normale au même titre que les habitants des villages libérés».
Par ailleurs, à l’issue de sa réunion hebdomadaire, le «Bloc de la fidélité à la résistance» a estimé que le retrait partiel effectué par l’ALS de l’Est de Saïda n’est en réalité qu’un «redéploiement tactique qui vise à limiter les pertes infligées par la résistance dans les rangs ennemis».

Mise en garde
du Rassemblement
national

De son côté, le Rassemblement national a mis en garde contre un retrait de «l’Armée du Liban-Sud» de Jezzine, soulignant dans ce cadre la nécessité de prévoir une relève immédiate de l’armée libanaise.
Au terme de sa réunion hebdomadaire tenue lundi soir au siège du Parti national libéral, le R.N. a publié un communiqué dans lequel il a affirmé: «Quelles que soient les explications que l’on donne au sujet d’un retrait partiel de l’Est de Saïda, la précarité de la situation régionale nécessite de se préparer à toutes les éventualités. (...) A ce sujet, il convient de rappeler que la présence militaire libanaise légale n’a jamais fait défaut à Jezzine. Ses habitants ont toujours agi en citoyens modèles et ont toujours rempli leurs obligations nationales et civiques, payant impôts et taxes malgré toutes les exactions dont ils ont été victimes», ajoute le communiqué.

L’affaire des
déplacés

Evoquant sur un autre plan la décision du gouvernement d’évacuer les biens-fonds illégalement occupés, le Rassemblement a relevé que cette résolution intervient au moment où «le retour des déplacés — ceux de la montagne en particulier — semble compromis».
Le communiqué souligne dans ce cadre la nécessité de «faire la distinction entre le réfugié qui doit jouir de la protection de la loi et le squatter (...). Le R.N. a invité les déplacés de la montagne à «rester vigilants pour se préparer à faire face au plan d’oppression et d’exode programmé» dont ils risquent d’être victimes. Enfin, le communiqué a mis en garde contre l’application de la décision gouvernementale susmentionnée sous peine de provoquer «une explosion sociale» dans le pays.
Par ailleurs, le Rassemblement a critiqué le projet d’autoroute à Achrafieh, affirmant que cette voie rapide «couperait le quartier en deux et porterait préjudice à l’essor de la région».