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Actualités - CHRONOLOGIE

Le chef du quai d'Orsay a été reçu par Assad Dialogue Syrie-Israël : Paris n'est pas optimiste (photo)

Le processus de paix est dans une phase «très difficile et très compliquée»: pour la énième fois depuis qu’il a entamé son nouveau périple proche-oriental, en début de semaine, le ministre français des Affaires étrangères s’est montré inquiet hier à Damas. Cette fois pourtant, il s’est empressé d’assurer n’être pas découragé, promettant de poursuivre ses efforts, «même si la voie est semée d’obstacles».
M. Hervé de Charette, qui vient de passer deux jours en Israël dont il a rencontré les principaux responsables, a effectué une visite de vingt-quatre heures en Syrie avant de gagner le Liban. Il a été reçu jeudi, en début d’après-midi, par le président Hafez el-Assad, en présence du ministre syrien des Affaires étrangères Farouk el-Chareh et des ambassadeurs de Syrie à Paris Elias Najmeh et de France à Damas Charles Henri d’Aragon.
Avant de rencontrer le chef de l’Etat syrien, M. de Charette s’était entretenu avec M. Farouk el-Chareh, ministre syrien des Affaires étrangères, de «l’avenir du processus de paix à la lumière de la politique hostile suivie par le gouvernement israélien», avait indiqué l’agence d’information syrienne SANA.
Ils auraient examiné en outre «les relations entre les deux pays amis», ainsi que le dialogue euro-méditerranéen entamé lors de la conférence de Barcelone en novembre 1995 et qui doit se poursuivre à Malte en avril prochain. Il s’agit du seul forum auquel la Syrie et le Liban participent aux côtés d’Israël.
DIALOGUE SYRIE-ISRAEL
M. el-Chareh a réitéré à cette occasion son soutien aux efforts de l’Europe, et plus particulièrement de la France, pour jouer un rôle plus actif au Proche-Orient en complément de celui des Etats-Unis, qu’Israël préférerait voir jouer seuls les médiateurs.
«Il y a un écart très important» dans les positions de la Syrie et d’Israël, a déclaré M. de Charette à la presse à Damas, peu avant son départ pour Beyrouth.
Le ministre a exprimé sa «préoccupation» face à «la situation de blocage et d’attentisme» au Proche-Orient.
La France, qui cherche à contribuer à une relance du processus de paix, «travaille avec toutes les parties car la situation est préoccupante». «tout le monde travaille à la recherche de la bonne solution pour sortir de l’impasse», a-t-il ajouté, se référant notamment aux Etats-Unis.
M. de Charette a indiqué qu’il n’était pas optimiste sur les perspectives d’une reprise des pourparlers syro-israéliens. «Il faut tout faire pour sortir de l’impasse», a-t-il répété.
Toutefois, «il y a des différences entre les parties», a relevé le ministre qui a plaidé pour une reprise «complète et loyale« des négociations syro-israéliennes.
Interrogé sur la disposition de Damas à reprendre le dialogue de paix, le chef de la diplomatie française a répondu: «Incontestablement». Et d’ajouter: «Il est impossible de rester dans cette situation de blocage du processus de paix» avant de juger possible une reprise des pourparlers «dans les prochains mois, malgré les obstacles».
Selon une source diplomatiques française, M. de Charette ne s’attend pas à des résultats concrets à l’issue de cette tournée, qui «vise à maintenir l’intérêt pour le processus de paix».
«Le chef de la diplomatie française n’est pas un facteur et je ne suis pas porteur de message», a répondu le ministre aux journalistes qui lui demandaient s’il était porteur de nouvelles propositions israéliennes à la Syrie.
Selon une source diplomatique occidentale à Damas, cette réponse signifie qu’Israël et la Syrie campent sur leurs positions et qu’au stade actuel, il est difficile pour la France d’entreprendre une mission de bons offices.
M. el-Chareh a souligné pour sa part que la «volonté d’Israël de défier la communauté internationale ferait payer à tous un prix énorme», selon l’agence officielle syrienne SANA.
A Damas, des responsables français et syriens ont souligné le climat de confiance qui règne entre les deux pays, et M. de Charette a indiqué que les relations «étaient au plus haut».
La visite de M. de Charette est intervenue après une série de contacts franco-syriens en février. Le vice-président syrien Abdel-Halim Khaddam s’est notamment rendu en France, après un entretien téléphonique entre les présidents français et syrien.
Le processus de paix est dans une phase «très difficile et très compliquée»: pour la énième fois depuis qu’il a entamé son nouveau périple proche-oriental, en début de semaine, le ministre français des Affaires étrangères s’est montré inquiet hier à Damas. Cette fois pourtant, il s’est empressé d’assurer n’être pas découragé, promettant de poursuivre ses...