«Nous sommes prêts à prendre le pouvoir sans actions stupides, sans putsch, et nous réussirons à nous maintenir au pouvoir», a déclaré Lebed devant des supporters réunis à Chelyabinsk (Oural).
Le général (à la retraite) a indiqué qu’une coalition de 47 partis et mouvements politiques serait fondée le 14 mars lors du premier congrés de son parti, le Parti Populaire Républicain Russe (RRPP), lancé en décembre dernier.
L’un des objectifs clefs sera de renforcer l’Etat, a indiqué Lebed. Une fédération forte doit être créée, a-t-il dit, dénonçant «la dérive vers une confédération molle».
Tout en insistant sur la prise de pouvoir légale, Alexander Lebed a estimé qu’«il devait exister une dictature dans les organes de pouvoir du pays pour avoir une démocratie», sans pour autant préciser à quel genre de dictature il faisait allusion.
La priorité de la coalition sera de «faire revivre la conscience nationale russe» et de lutter contre le séparatisme par le rétablissement du contrôle d’Etat sur les ventes de matières premières et d’énergie, a-t-il poursuivi.
Evoquant la réforme du service militaire, l’ex-général a indiqué que le système de la conscription survivra en Russie pendant 15 à 20 ans, en dépit de la préférence du président Boris Eltsine pour la création d’une armée de métier d’ici à l’an 2000.
Arrivé en troisième position lors du premier tour des élections présidentielles de juin dernier, Alexander Lebed a été évincé par Boris Eltsine de son poste de secrétaire du Conseil de sécurité national en octobre. Il n’occupe aujourd’hui aucune fonction officielle ni aucun mandat électif.
Depuis, il n’a cessé de demander la démission de Boris Eltsine, accusant le gouvernement de corruption, et le mettant en garde contre les risques d’«explosion sociale».
Selon un récent sondage d’opinions, effectué à la mi-janvier sur un échantillon de 1.500 personnes, Lebed est actuellement l’homme politique le plus populaire de Russie. Avec 46 pour cent des intentions de vote, il battrait avec une avance de 16% le leader du Parti Communiste Guennadi Ziouganov dans une élection pour succéder à Boris Eltsine. Contre le maire de Moscou, Iouri Loujkov, la lutte serait plus serrée, mais Lebed l’emporterait encore par 42% contre 31%.
Lebed considère Loujkov comme son principal rival dans la course à la présidentielle.
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