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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Les besoins du Liban en eau s'élèveront à 3300 millions de m3 en l'an 2015

Alors que le ministre des Ressources hydrauliques et électriques, M. Elie Hobeika, met l’accent sur la nécessité d’accorder une importance particulière au dossier de l’eau, le président du Conseil exécutif des grands projets, M. Mohamed Fawwaz, souligne qu’en l’an 2015, le Liban aura besoin de 3300 millions de m3 d’eau, alors qu’il ne pourra exploiter que 2000 millions.
Organisé par l’université Notre-Dame de Loueizé (NDU), un séminaire consacré au dossier de l’eau au Liban a eu lieu samedi à l’hôtel St-Daniel à Adonis, en présence de MM. Hobeika, Fawwaz, du ministre d’Etat, M. Elias Hanna, et de plusieurs autres personnalités.
Dans le discours qu’il a prononcé à cette occasion, M. Hobeika a mis l’accent sur l’importance de l’eau dans toutes les sociétés du monde, estimant que le Liban devrait accorder à ce dossier l’importance qu’il mérite, «parce que ce qui nous attend dans ce domaine est dangereux». Le ministre a fait état d’une série de projets hydrauliques, et a notamment annoncé le prochain lancement des travaux de construction du barrage de Chabrouh dans le Kesrouan, grâce auquel cette région sera approvisionnée en eau potable.

8600 millions de
m3 de chutes

De son côté, M. Mohamed Fawwaz a souligné, en se basant sur une étude effectuée en 1970, que la quantité de pluie et de neige qui tombent en une année au Liban équivaut à 8600 millions de m3. Il a toutefois insisté sur le fait que «la quantité d’eau disponible ne correspond nullement à ce chiffre», en raison de plusieurs facteurs et phénomènes qu’il n’est pas possible de contrôler: l’eau qui s’évapore, l’eau de surface ou souterraine qui se déverse dans la mer...
Après avoir rappelé que la pluviométrie varie d’une région à l’autre au Liban, M. Fawwaz a indiqué qu’en moyenne, la quantité de pluie qui tombe s’élève à 800 mm sur le littoral, à 1500 mm sur les versants de montagne exposés à la mer et à 200 mm dans la Békaa-Nord. «Ces chiffres peuvent tomber de 55% lors d’une année sèche et même jusqu’à 33% dans certains cas, ce qui fait que tout plan d’exploitation des ressources hydrauliques devrait tenir compte de ces données», a-t-il expliqué.
M. Fawwaz devait ensuite fournir un tableau détaillé des besoins du Liban en l’an 2015: 900 millions de m3 pour l’eau potable et l’usage domestique, 240 millions de m3 pour l’industrie et 2160 millions de m3 pour l’irrigation, soit au total 3300 millions de m3.
Pour ce qui est de l’irrigation, M. Fawwaz a cité un rapport de la FAO sur le développement de l’agriculture au Liban. Selon ce rapport, 3.600.000 hectares devraient être cultivés, ce qui signifie qu’il faut prévoir 6000 m3 d’eau pour chaque hectare par an. Selon M. Fawwaz, le Liban ne pourra qu’exploiter 2000 millions de m3 par an et si l’on compare ce chiffre avec celui qui est estimé pour les besoins de l’an 2015, «on trouve que l’eau disponible ne suffit pas à couvrir les besoins du pays».

Parmi les orateurs, l’ancien ministre Mohamed Ghaziri et l’ingénieur Mohamed Zogheib qui a énuméré les projets de barrage envisagés (10 au total), au niveau du Nahr el-Kébir (d’une capacité de 60 millions de m3), de Nahr Arka (20 millions de m3), de Nahr el-Bared (20 millions de m3), de Nahr el-Jouîîte (8 millions de m3), de Nahr Beyrouth (20 millions de m3), de Nahr Basri (25 millions de m3), de Nahr el-Litani (Khardali, 70 millions de m3), de Nahr el-Damour (5 millions de m3), de Chabrouh (Mayrouba, 8 millions de m3) et de Nahr Ibrahim (35 millions de m3).
Alors que le ministre des Ressources hydrauliques et électriques, M. Elie Hobeika, met l’accent sur la nécessité d’accorder une importance particulière au dossier de l’eau, le président du Conseil exécutif des grands projets, M. Mohamed Fawwaz, souligne qu’en l’an 2015, le Liban aura besoin de 3300 millions de m3 d’eau, alors qu’il ne pourra exploiter que 2000...