Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Echelle des salaires : la commission des finances rejette tout lien avec la réforme administrative

La commission parlementaire des Finances et du Budget a rejeté les tentatives du gouvernement de subordonner l’échelle des salaires à la réalisation de la réforme administrative. La commission a tenu hier une réunion sous la présidence du député Khalil Hraoui et en présence du ministre d’Etat pour les Affaires financières, M. Fouad Siniora, ainsi que du ministre de la Réforme administrative, M. Béchara Merhej.
A l’issue de la réunion, M. Hraoui a indiqué que la commission a étudié le projet de loi relatif au réajustement des salaires dans le secteur public, ainsi que celui portant sur la réorganisation de l’administration. Etant donné l’importance de ce projet de loi, a-t-il poursuivi, il a été décidé de lui consacrer plusieurs séances successives à partir de jeudi, en présence des parties intéressées, ajoutant que certains députés appréhendent de voir le gouvernement introduire certaines dispositions qui lui permettraient une plus grande mainmise sur l’administration. Jeudi, a-t-il précisé, la réunion aura lieu en présence des représentants des organismes de surveillance et des fonctionnaires intéressés, les autres séances devant être consacrées aux dispositions légales relatives à la réforme.
Sur le point de savoir qu’elle est son attitude face à la position de M. Siniora qui refuse l’approbation de l’échelle des salaires si elle ne va pas de pair avec une augmentation des impôts susceptible de la couvrir, M. Hraoui a répondu: «Nous ne discutons pas de cette question et je ne crois pas que nous allons le faire au cours des séances ultérieures, car il s’agit d’un projet transmis par le gouvernement pour lequel il incombe de fixer les crédits nécessaires. Nous ne participerons pas, aux côtés du gouvernement, à la recherche de revenus. Si cette proposition avait été une loi, il aurait été de notre devoir de lui trouver les crédits nécessaires. Nous adopterons la position qui s’impose en son temps pour ce qui est des nouveaux taxes et impôts».
Concernant le coût du projet qui requiert un montant de 600 milliards de L.L., selon les estimations de M. Siniora, M. Hraoui a dit que l’évaluation est du ressort du ministère des Finances.
De son côté, le ministre Merhej devait mettre l’accent sur la nécessité de subordonner la question du réajustement des salaires à celle de la réforme administrative, soulignant que ce réajustement va imposer de lourdes charges au Trésor et que l’Etat aura recours aux citoyens afin de les assumer. Il a, en outre, précisé que le réajustement est lié à l’augmentation des heures de travail qui devraient s’étendre jusqu’à l’après-midi.
Quant au député Mohammad Abdel-Hamid Beydoun, il a contesté les chiffres du montant nécessaire à l’augmentation des salaires dans le secteur public avancés par M. Siniora, les estimant exagérés. En se reportant au budget de l’année en cours, a-t-il souligné, on constate que les estimations des salaires du secteur public, qui y sont prévus, sont de l’ordre de 1550 milliards de L.L. environ. En y ajoutant les 20%, les charges prévues seront de l’ordre de 310 milliards de L.L. et non, comme le dit M. Siniora, de 600 milliards de L.L.
Pour ce qui est du projet relatif à la réforme administrative, M. Beydoun a émis des craintes de voir l’Etat vouloir étendre sa mainmise sur le secteur public. A titre d’exemple, devait-il avancer, le chef du gouvernement aura la latitude, aux termes de ce projet et en ayant recours à une commission désignée, de procéder à des nominations dans la deuxième catégorie, sans passer par le Conseil de la fonction publique.
La commission parlementaire des Finances et du Budget a rejeté les tentatives du gouvernement de subordonner l’échelle des salaires à la réalisation de la réforme administrative. La commission a tenu hier une réunion sous la présidence du député Khalil Hraoui et en présence du ministre d’Etat pour les Affaires financières, M. Fouad Siniora, ainsi que du ministre de la...