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Actualités - CHRONOLOGIE

Relance de la polémique entre la CGTL et le ministère du travail

Le directeur général de l’Organisation arabe du Travail, M. Baker Mohamed Rassoul, a affirmé la détermination de l’organisation à assumer ses responsabilités à l’égard de la CGTL. Elle a décidé de dépêcher à Beyrouth un délégué pour assister au procès des syndicalistes et des ouvriers prévu le 21 mai prochain et de charger deux avocats internationaux pour les défendre.
Le procès concerne des syndicalistes et des ouvriers ayant participé le 19/7/1995 aux manifestations auxquelles avait appelé la CGTL pour protester contre la cherté de vie.

Visite d’information au Liban

Dans un mémorandum adressé à la CGTL, l’Organisation arabe du Travail a souligné que «dans le souci de prendre une position claire et nette et de s’acquitter honnêtement de son rôle, elle souhaiterait sonder les avis des parties concernées par cette affaire. Ainsi, une délégation du Comité des libertés syndicales pourrait effectuer au Liban une visite d’information. Si, par ailleurs, la CGTL désire exposer cette affaire devant le Comité des libertés syndicales lors de sa prochaine session, il conviendrait qu’elle apporte des éclaircissements à certains points évoqués dans sa lettre datée du 11/2/1997».
Rappelons que la CGTL avait envoyé à l’Organisation arabe du Travail en date du 11/2/1997 une lettre dans laquelle elle lui a demandé d’intervenir d’une manière rapide et efficace pour enquêter sur les immixtions du pouvoir dans les affaires syndicales.

Le ministère du Travail

Par ailleurs, le ministère du Travail a affirmé que les griefs formulés par la CGTL à l’encontre de l’Etat ne sont pas fondés et portent atteinte à l’image du Liban sur le double plan international et régional. Il a appelé la direction de la CGTL à saisir la justice libanaise si elle a des reproches à faire au ministère avant de faire remarquer qu’aucune plainte contre le ministère n’a été déposée jusqu’à présent devant les instances judiciaires compétentes.
Le ministère du Travail a par ailleurs affirmé qu’il est complètement erroné de prétendre que le gouvernement a interdit à la CGTL de manifester et a chargé l’armée d’exécuter sa décision. La décision du gouvernement d’interdire les manifestations n’est pas une décision récente, ajoute-t-il, elle date du 28/7/1993 et a été motivée par des raisons sécuritaires. Le ministère a en outre affirmé que l’appel aux manifestations lancé le 19/7/1995 n’avait pas été suivi par plus d’une dizaine de fédérations syndicales représentant des secteurs productifs de la vie économique.
Au sujet de l’interpellation et du jugement d’une dizaine de syndicalistes et d’ouvriers ayant participé aux manifestations du 19/7/1995, le ministère du Travail a affirmé que ces allégations sont fausses. Les tribunaux ont entrepris de juger des individus qui ont brûlé un véhicule militaire relevant des FSI à Saïda, précise-t-il.

La date des élections syndicales

Pour ce qui est de la fixation des dates des élections syndicales, le ministère a indiqué que conformément au décret No8275, le ministre du Travail a le droit d’intervenir et de fixer la date des élections lorsque les organismes syndicaux s’abstiennent de le faire dans les délais légaux, faisant allusion à l’expiration du délai pour l’élection de plus de la moitié des membres du conseil exécutif de la CGTL.
Au sujet des amendements du code du Travail, le ministère a indiqué que les articles amendés ont été au préalable approuvés par les ouvriers, les syndicalistes et les représentants de l’Etat.
Le directeur général de l’Organisation arabe du Travail, M. Baker Mohamed Rassoul, a affirmé la détermination de l’organisation à assumer ses responsabilités à l’égard de la CGTL. Elle a décidé de dépêcher à Beyrouth un délégué pour assister au procès des syndicalistes et des ouvriers prévu le 21 mai prochain et de charger deux avocats internationaux pour les...